Une application des CFF décroche le Prix de la canne blanche

Des aveugles et malvoyants ont été séduits par une application pour smartphone qui leur facilite grandement la vie lors de leurs trajets en train.


Prendre les transports publics lorsqu’on est aveugle ou malvoyant sera plus simple avec l’app Inclusive CFF (image prétexte).KEYSTONE

 

Les CFF remportent le Prix de la canne blanche 2020 qui récompense un projet innovant en faveur des personnes en situation de handicap visuel. Pour la première fois, le lauréat a été choisi par le public.

C’est pour son app Inclusive CFF que l’ex-régie a été distinguée. Celle-ci ne sera disponible qu’au prochain changement d’horaire de décembre mais elle a pu être testée, en mai, par une cinquantaine de personnes aveugles ou malvoyantes, à leur grande satisfaction, a indiqué mercredi l’Union centrale suisse pour le bien des aveugles (UCBA) qui décerne le prix pour la huitième fois.

Les personnes en situation de handicap visuel pourront connaître, via la synthèse vocale VoiceOver de leur smartphone, différentes informations. L’UCBA évoque notamment les indications de l’horaire des départs, le quai sur lequel elles se trouvent, le wagon et le compartiment dans lesquels elles sont, l’itinéraire avec tous les arrêts intermédiaires du parcours et les informations sur l’arrivée.

Les CFF ont emporté ce prix avec environ 1250 voix, soit plus de deux fois plus que ses deux dauphins, un écran tactile pour ascenseur de Schindler et une méthode d’apprentissage de lecture «Point, virgule, tiret, point par point» de l’association éponyme destinée tant aux malvoyants qu’aux voyants. Tous trois avaient été présélectionnés parmi 25 projets par un jury de professionnels. La distinction sera remise au lauréat le 17 septembre à Zurich.

Source de l’article : ATS

Les personnes aveugles et sourdes vivent des moments compliqués

Les personnes aveugles et sourdes sont également touchées par la pandémie de coronavirus. Elles rencontrent notamment des difficultés à respecter les consignes de l’Office fédéral de la santé publique ou à accéder à l’information.

Le quotidien difficile des personnes sourdes et malvoyantes en pleine pandémie Le 12h30 / 2 min. / samedi à 12:32

L’OFSP demande à la population de maintenir deux mètres de distance entre chaque personne. Mais comment respecter cette mesure sanitaire lorsqu’on est aveugle?

“En ce qui me concerne, j’arrive encore à percevoir les gens à 5 ou 10 mètres, donc je sais quand elles sont trop près de moi. Mais c’est vrai que c’est un gros problème pour les personnes aveugles, parce que quand elles avancent avec leur canne elles ne peuvent pas percevoir cette distance sociale”, explique Laurent Castioni, président de la section genevoise de la Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA), samedi dans le 12h30.

“Je demande à tout le monde de tenir ses distances en présence de quelqu’un qui est aveugle ou malvoyant car ce n’est pas toujours une possibilité pour la personne elle-même”, ajoute-t-il.

Accès à l’information

La situation est différente pour les personnes sourdes. La distanciation sociale n’est a priori pas un problème, mais c’est notamment l’accès à l’information qui a été très compliqué au début de la pandémie.

Imaginez être dans une situation où vous percevez qu’il existe une menace mortelle, mais que toutes les informations sont dans une langue étrangère. Il y a certes les informations écrites, mais là encore pour certaines personnes qui ont appris la langue des signes, cette information est tout simplement incompréhensible.

Des choses se sont rapidement mises en place depuis. L’accès à l’information télévisée avec la langue des signes a notamment été renforcée.

Isolement

Il y a aussi la problématique des personnes qui cumulent les deux handicaps, c’est ce qu’on appelle la surdicécité. Ces personnes sont en grande partie âgées et donc à risque, elles doivent donc rester à la maison.

En temps normal, elles ont besoin d’un accompagnement individuel pour la plupart de leurs activités. Un accompagnement qui ne peut plus leur être accordé. La problématique de l’isolement est ainsi renforcée et l’absence de contact humain est parfois difficile.

Pour les différentes associations, garder le contact est essentiel que ce soit par téléphone ou par vidéoconférence. Des activités à distance sont aussi organisées. Le but est aussi de leur faire oublier leur handicap au quotidien et, dans le cas présent, d’oublier durant quelques instants le virus.

Source de l’article: Gabriela Cabré/gma / RTS.ch

Bâtiments classés: un écueil pour les handicapés

Source de l’article:20 Minutes.ch

par David Ramseyer – L’Exécutif a dévoilé un plan de mesures pour l’accessibilité des handicapés, notamment à ses locaux. La protection du patrimoine pose problème.


Tao Pham, Jean-Luc Widler et Djamel Bourbala attendent beaucoup des mesures annoncées par la Ville de Genève en faveur des personnes handicapées. (Photo: dra)

 

C’est une «mission fondamentale» que s’est donnée la Ville de Genève: améliorer l’accueil des handicapés, à tous points de vue. L’Exécutif a présenté mardi un plan de mesures, élaboré en collaboration avec les milieux associatifs (cf. encadré). Parmi elles, l’accessibilité aux bâtiments municipaux. Si un gros travail a déjà été accompli, notamment dans les musées, construire une rampe d’accès, un ascenseur ou élargir une entrée pour les personnes en fauteuil roulant n’est cependant pas évident.

De nombreux bâtiments anciens, propriétés de la Ville, «ne sont guère adaptés», remarque Marjorie de Chastonay, présidente de la Fédération genevoise des associations de personnes handicapées et de leurs proches (FéGAPH). Problème: ils sont souvent classés, donc difficiles à transformer. «La protection du patrimoine joue parfois contre nous», déplorent en choeur Tao et Jean-Luc.

Agir au cas par cas

Des remarques que le président de Patrimoine Suisse Genève, Robert Cramer, dit comprendre, mais pour lesquelles il ne peut apporter qu’une «réponse frustrante: en réalité, il n’y a pas de règle générale en la matière». L’ancien conseiller d’Etat regrette ne pas pouvoir disposer d’architectes spécialisés dans les interventions sur les biens patrimoniaux, comme en France. «Ils donnent de la cohérence aux transformations de bâtiments classés».

Cela dit, si on cherche, généralement on trouve comment faire, assure Robert Cramer. «Au lieu de toucher à un escalier de grande valeur pour construire un ascenseur, par exemple, il est possible de créer une installation en extérieur. Dans tous les cas, il n’y a jamais de solutions dictées par avance. Il faut traiter au cas par cas.»


Un plan d’action général

Parce que les handicapés n’ont pas à être discriminés, l’effort doit porter sur de nombreux aspects pour améliorer leur situation d’ici 2025, a clamé la Ville. Elle va entre autres former ses collaborateurs à l’accueil de cette population. “Je suis autiste, j’ai des difficultés de communication dont un employé au guichet, par exemple, ne se rend pas forcément compte, illustre Olivier. Il est donc important de sensibiliser le personnel.” Autre mesure évoquée: le site internet de la municipalité sera modifié, avec des caractères plus gros ou des couleurs adaptées aux malvoyants. Idem pour les courriers officiels. “Cela profitera aussi aux personnes âgées, a relevé la maire Sandrine Salerno. Notre politique bénéficiera à tout le monde.” Sur ce même site, l’accessibilité des bâtiments sera aussi précisées. Malvoyant, Jan-Luc plaide pour davantage d’informations sonores dans les administrations. La Ville a indiqué que les futurs édifices municipaux devront tenir compte des besoins spécifiques des quelques 30’000 personnes âgées de plus de 15 ans et en situation de handicap que compte la commune.


Des efforts aussi à Lausanne

En cette journée internationale des personnes handicapées, la capitale vaudoise a elle aussi dévoilé plusieurs mesures en faveur de cette population. Le personnel des bibliothèques a été sensibilisé au public malvoyant, tandis qu’à Chaudron un télé-agrandisseur permet de grossir les caractères et de modifier les contrastes. Par ailleurs, les responsables de politiques publiques disposent d’un guide qui comprend notamment un recueil des bonnes pratiques et une liste de contacts d’organisations susceptibles de soutenir les projets municipaux. Enfin, une formation spécifique est prévue à terme pour tous les collaborateurs de la Ville de Lausanne.

Un parcours du combattant

Portrait » Laura Bertschinger, 21 ans, a commencé à étudier le latin à l’Université de Zurich il y a à peine trois mois. Comme chaque étudiant en philologie latine, elle doit répondre à l’éternelle question: «Pourquoi étudies-tu ça?» Comme chaque étudiant en philologie latine, oui, à une différence près: Laura est aveugle.

Sur le campus, Laura a des assistants qui l’aident dans ses déplacements. «M’orienter à l’extérieur est mon problème principal», commente Laura. Pour le trajet en train de Hinwil, là où elle habite, à la gare de Stadelhofen à Zurich, Laura est accompagnée par des connaissances: «Un membre de ma famille ou un ami m’accompagne dans le train. Au collège, je prenais le bus; je suis encore trop stressée pour prendre seule le train.»


Pour ses déplacements, Laura (à dr.) peut compter sur l’aide de son assistante Livia (à g.).Lise Schaller

 

Laura, en plus d’étudier, doit ainsi apprendre à dompter son nouvel environnement. L’assurance-invalidité (AI), qui supporte une grande partie des coûts liés à son handicap, souhaiterait qu’elle devienne indépendante le plus vite possible. Ce n’est pas de tout repos pour la jeune étudiante: «Certains ne se rendent pas compte de l’énergie qu’il faut durant le semestre pour étudier et, en même temps, apprendre à se déplacer dans une nouvelle ville. Ce n’est pas parce qu’un aveugle y parvient que c’est le cas de tous», déplore-t-elle.

Obtenir les documents

Olivier Maridor travaille pour le secrétariat général de la Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA). La fédération s’occupe, entre autres, de défendre les intérêts des personnes aveugles et malvoyantes: «Nous élaborons par exemple des documents qui donnent des directives dans l’agencement des transports publics, le milieu culturel ou encore sportif», résume-t-il.

Les difficultés ne sont cependant pas toutes liées à l’orientation dans l’espace: «L’accès aux documents sous forme électronique peut être, lui aussi, coûteux, et prendre du temps. Les études se transforment parfois en un vrai parcours du combattant.» L’accès à des documents numériques lisibles est également un challenge pour Laura. En effet, les professionnels externes à l’université chargés d’adapter les documents dans un format lisible par des personnes aveugles ne sont pas toujours qualifiés pour les spécificités de la branche: «N’ayant jamais étudié la philologie classique, mes aides ne transcrivent pas toujours correctement les documents car ils ne les comprennent pas», explique Laura. «Dans mes études, les tâches nous sont parfois attribuées au dernier moment. Je n’ai donc pas toujours les documents à temps.»

Egalité théorique

Quant à la législation qui devrait garantir aux personnes handicapées des prestations accessibles, elle ne prend pas tout en compte. Olivier Maridor s’appuie sur la loi fédérale sur l’égalité pour les personnes handicapées (LHand) entrée en vigueur en 2004: «Il existe des directives claires quant à l’accessibilité aux bâtiments. Les universités sont concernées», explique-t-il. De plus, un accès efficace à toute la documentation électronique demande, selon lui, un travail de sensibilisation et de coordination important auprès des personnes responsables dans les universités.

La Suisse a encore du chemin à faire: «D’après l’ONU, la Suisse doit améliorer la situation des personnes aveugles et malvoyantes dans le domaine de la formation. Comme certaines choses se décident uniquement au niveau cantonal, il est cependant très difficile de coordonner les efforts», explique-t-il.

Ouverture d’esprit

Laura souligne à quel point il est important pour elle d’être bien intégrée dans la société. «Ma mère m’a toujours emmenée partout avec elle, même au cinéma», sourit-elle. «Vivre entourée de personnes voyantes est plus intéressant pour moi. Etre aveugle n’est pas un critère en commun suffisant pour créer une amitié.» Concernant ses études, elle sait qu’elle doit faire preuve de patience: «Je ne peux pas tout avoir tout de suite. Chaque semaine, mon quotidien à l’université s’améliore.» Et d’ajouter avec humour: «Tant que j’ai accès à tous les documents avant les examens!»

Laura attend l’intersemestre pour régler certains problèmes, comme la lecture de caractères spécifiques. Elle affirme cependant ne pas regretter une seconde le choix de sa branche d’étude. Ses efforts pourraient, à l’avenir, servir de modèle à d’autres étudiants.


Des assistants parmi les étudiants

Noëmi Vollenweider, 21 ans, est l’une des trois étudiants rémunérés pour assister Laura à l’université. Ils complètent l’aide externe à l’université dont profite Laura. En plus de l’accompagner dans ses déplacements, ils transcrivent nombre de documents illisibles pour une personne aveugle tels que des scans de livres, des tableaux, images ou cartes. Tous trois sont, comme Laura, des étudiants en latin. «Nous aidons Laura à surmonter le quotidien des études. Au départ, savoir que j’étais responsable de quelqu’un m’inquiétait», indique Noëmi. En effet, aucun d’entre eux n’a reçu de formation d’accompagnant. Malgré ça, Noëmi est persuardée du bien-fondé de la démarche.

Elle souhaiterait que son activité d’assistante soit plus répandue: «Si chacun vivait cet échange, la situation des personnes aveugles dans la société s’améliorerait certainement. Ce que j’apprends est très précieux pour moi», affirme-t-elle. Selon elle, il est indispensable que Laura soit aidée par des latinistes: «Nous l’aidons aussi dans la recherche d’informations», explique Noëmi. Elle insiste aussi sur l’aspect humain de son travail: «Nous nous sommes habituées l’une à l’autre. Maintenant, je me sens personnellement impliquée.» LS

Source de l’article: La Liberté.ch

«Ces élèves malvoyants ont une volonté de fer»


Si on veut rêver d’une société inclusive, il faut commencer par l’école, soutient Laurence Zanelli.Justine Fleury

 

Laurence Zanelli défend l’école inclusive et veille dans son travail à ce que celle-ci se passe au mieux pour les élèves handicapés de la vue.

Une centaine d’aveugles ou malvoyants de Suisse romande sont intégrés dans des classes ordinaires et suivis par le service itinérant du Centre pédagogique pour élèves handicapés de la vue (CPHV). Laurence Zanelli travaille pour le CPHV depuis quatre ans et s’occupe actuellement de quatre élèves malvoyants en primaire et au cycle d’orientation.

En quoi consiste votre métier?

Laurence Zanelli: Mon rôle est de m’assurer que l’élève comprenne ce qui se passe en classe. Je relis, explique différemment et apporte du matériel adapté, tel qu’une caméra qui permet d’agrandir le tableau noir. Ils sont souvent équipés d’un ordinateur par l’AI et reçoivent les documents en version numérique. Je les aide à gérer ce matériel, ainsi que les nombreuses fiches de cours distribuées en format A3. Dans un deuxième temps, je fixe avec le professeur des objectifs ajustés à l’élève. Les enseignants sont souvent inquiets, alors qu’un centre se charge d’adapter les manuels de cours et les évaluations. Le corps enseignant est généralement très coopératif.

Il arrive que cela ne soit pas le cas?

Malheureusement oui. Il n’est pas toujours facile de comprendre ce handicap. En fin de journée, les malvoyants n’arrivent parfois plus à lire la même taille de police que le matin. Leur effort est comparable à celui qu’on devrait fournir en travaillant continuellement sur des notices de médicaments. Il y eut un cas où les professeurs pensaient que l’élève était paresseux. On lui ordonna de «faire un effort». Jamais on ne demanderait cela à une personne en chaise roulante.

Malgré l’adaptation qui doit être faite autant par l’élève que par le professeur, l’école inclusive est-elle bénéfique?

Il est vrai que pédagogiquement, tout est plus compliqué qu’en institut. Les avantages sont cependant énormes pour l’enfant, qui peut vivre proche de sa famille, ainsi que pour le professeur, qui va repenser sa manière de travailler. Plus tard, l’entrée sur le marché du travail s’en retrouve facilitée pour ces élèves. L’un d’eux est même apprenti boucher. Les employeurs qui franchissent le pas engagent des personnes qui se sont battues toute leur vie. Leur volonté est de fer.Justine Fleury

Source de l’article: La Liberté.ch

Sensibiliser au quotidien des sourdaveugles

A l’occasion de la journée internationale de la surdicécité ce jeudi, l’UCBA distribuera des flyers dans certaines gares de Suisse pour sensibiliser les passants.


On parle de surdicécité lorsqu’une personne vit avec une atteinte simultanée de sa vue et de son ouïe. (Photo: AFP)

 

Dans le cadre de la journée de la surdicécité ce jeudi 27 juin, des fascicules seront distribués dans les gares de Lausanne, Genève, Neuchâtel, Zurich, St-Gall et Berne afin se sensibiliser le public au quotidien des quelque 50’000 personnes malentendante-malvoyante en Suisse.

Sur le flyer, un lien renverra à une vidéo où l’on voit une personne malvoyante et malentendante se préparer un chocolat froid. Trouver le cacao, ouvrir l’emballage, verser le lait sans qu’il ne déborde du verre: tels sont les défis auxquels elle doit notamment faire face.

 

Dans un communiqué, l’Union centrale suisse pour le bien des aveugles (UCBA) rappelle que les personnes atteintes de surdicécité ne peuvent compenser la perte de l’ouïe par la vue ou la perte de la vue par l’ouïe. Elles souffrent par ailleurs souvent d’isolement social.

source: (nxp/ats)

Des ateliers pour les aveugles et malvoyants à La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel

La section neuchâteloise de la Fédération suisse des aveugles et malvoyants invite les personnes souffrant d’un handicap de la vue à des portes ouvertes à Neuchâtel et à La Chaux-de-Fonds pendant tout le mois de juin.


Aveugles et malvoyants sont souvent isolés et peinent à sortir de chez eux.David Marchon

 

Pour mieux se faire connaître, la section neuchâteloise de la Fédération suisse des aveugles et des malvoyants ouvre ses portes au public une fois par semaine durant tout le mois de juin, à Neuchâtel et à La Chaux-de-Fonds. Objectif de cette action: offrir des cours et des ateliers créatifs de bricolage aux personnes souffrant d’un handicap de la vue, dans des endroits conviviaux et avec un esprit de partage.

«Les aveugles et malvoyants sont des gens qui n’ont pratiquement pas de visites, qui sont isolés. Ils auront ainsi l’occasion de partager leur vécu», explique Clémentine Tschappat, formatrice au sein de la Fédération, en précisant qu’elle a également envie de les «faire sortir» et de partager ses connaissances avec eux.

Ces activités créatives sont encadrées par des responsables qualifiés et adaptées aux besoins des personnes aveugles ou malvoyantes, ainsi qu’aux diverses classes d’âge. «De nombreux participants se sont déjà découvert des talents insoupçonnés dans diverses techniques artisanales, textiles ou figuratives, toutes adaptées aux handicaps visuels», assure Clémentine Tschappat.

INFOS PRATIQUES

Neuchâtel: les mercredis 5, 19 et 26 juin de 14h30 à 17h, paroisse Saint-Norbert, rue de la Dîme 81. Renseignements au 079 156 51 62.
La Chaux-de-Fonds: chaque jeudi de juin de 14h à 16h30, rue du Doubs 107. Renseignements au 079 156 53 11.

Source: Arcinfo.ch

Sursauter à l’arrêt de bus pour le bien des aveugles

par Lucie Fehlbaum – Les bornes d’info des transports publics ont désormais une voix. Les aveugles disposent d’une télécommande pour la déclencher.


 

La foule est compacte à l’arrêt TPG. Il est 17h30, les travailleurs rentrent chez eux, les élèves d’un collège tout proche traînent encore un peu. Sortie de nulle part, une voix robotique s’élève: «ligne 43, en direction de Loëx-Hôpital, prochain départ dans 2 minutes». Sursaut général. Qui a parlé?

La scène se reproduit régulièrement depuis deux mois et les Genevois feraient mieux de s’y habituer. Cette soudaine effusion vocale des bornes d’informations TPG est indispensable aux personnes aveugles et très malvoyantes. Elles disposent d’une télécommande qui enclenche la fonction. Plus de doute possible sur la ligne et la destination, ni sur le temps d’attente. «Nous avons testé ce dispositif dès novembre avec l’Association pour le Bien des aveugles (ABA), indique François Mutter, porte-parole des TPG. Le test a été concluant et nous avons fini d’équiper nos 180 bornes au début du printemps.»

«Nous souhaitions du son depuis longtemps, se réjouit Bernard Jost, chargé de projet à l’ABA. Cela existe à Berne sous la forme d’un bouton posé sur la borne. A Genève, les autorités sont parties du principe que les gens appuieraient dessus en boucle pour casser les pieds de tout le monde. Nous avons trouvé le compromis de la télécommande.» Pas plus grande qu’une pièce de 5 francs, elle sera utile à 200 utilisateurs. Pour l’heure, l’ABA en a distribué à 50 de ses membres. «Les TPG nous ont offert les 100 premières, que nous distribuons petit à petit. Nous achèterons les 100 suivantes grâce à nos soutiens.» Seul regret de Bernard Jost, l’objet est destiné aux seuls autochtones. «Avec une application, les touristes très malvoyants ou aveugles pourraient géolocaliser les bornes et enclencher la fonction vocale par Bluetooth,» imagine-t-il.

Source: 20min.ch

Un voyageur aveugle face aux obstacles

Mieux vaut être solide sur ses pieds lorsqu’on emprunte le nouveau Duplex TGL, mis en service en Suisse alémanique sur une ligne. Un recours d’Inclusion handicap contre le wagon est pendant au Tribunal fédéral.


L’ouverture des portes, l’escalier intérieur, le marchepied: autant de chausse-trapes que le voyageur aveugle Gerd Bingemann doit éviter dans le nouveau train duplex.
Images CHARLY RAPPO

 

Gerd Bingemann se penche sur le bouton d’ouverture des portes du train qui vient de s’immobiliser en gare de Wil (SG). «C’est une bonne idée, le signal sonore, mais vous l’entendez, vous?» C’est le début d’un voyage jusqu’à Saint-Gall et retour, durant lequel le juriste de 58 ans, aveugle, explique quelques-unes des raisons ayant poussé l’organisation faîtière Inclusion handicap à recourir au Tribunal fédéral contre le nouveau train à deux étages des CFF.

Depuis février 2018, cinq trains duplex pour le trafic grandes lignes roulent entre Coire et Bâle par Zurich et Saint-Gall. «Cette ligne impose l’utilisation de véhicules à fortes accélérations pour permettre le respect de l’horaire», expliquent les CFF dans une documentation en ligne, comme pour s’excuser d’utiliser un matériel qui n’est pas encore au point.

Depuis le premier retard constaté en 2012, les mauvaises nouvelles n’ont fait que s’accumuler pour le train construit par le Canadien Bombardier.

Volume sonore très faible

Mais les dérangements – les Alémaniques ont surnommé le train Pannenzug, «train à pannes» – ne sont pas ce qui irrite le plus Gerd Bingemann. Musicien, licencié en droit, ancien judoka, devenu progressivement aveugle en raison d’une maladie héréditaire, notre guide travaille à l’Union centrale suisse pour le bien des aveugles. Pour lui, le nouveau Dosto FV est surtout synonyme d’erreurs de conception.

Retour à l’entrée du wagon. Un bip-bip est effectivement perceptible, mais il faut presque coller son visage au bouton d’ouverture pour l’entendre. Or le signal acoustique devrait être audible à une distance de deux mètres.

Nouveau problème, mais pour les malentendants, à l’entrée du train: les reflets sur la vitre du tableau digital sont éblouissants. Il faut chercher le bon angle pour lire les informations. Les CFF ont promis de corriger très vite ce point très important.

Trompeuse main courante

Qui voit bien, entend bien et marche sur ses deux jambes ne fera peut-être pas attention au prochain obstacle. Il est, toutefois, permis de penser que des personnes sans problème de motricité risquent elles aussi la chute, surtout si elles ont le nez fixé sur un téléphone portable. La main courante des escaliers reliant les deux étages du train n’a, en effet, pas la même longueur des deux côtés des marches. Lorsque l’on descend du côté le plus large, comme le fait l’écrasante majorité des voyageurs, et que la main arrive au bas de la rampe, le passager considère instinctivement qu’il est arrivé au bas des escaliers. Mais ce n’est pas le cas: il reste encore deux marches.


La main de Gerd Bingemann arrive au bas de la rampe, il considère instinctivement qu’il est arrivé au bas des escaliers. Mais ce n’est pas le cas: il reste encore deux marches.

 

«De plus, lorsque vous arrivez à éviter la chute et à conserver tant bien que mal votre équilibre, vous atterrissez sur un plan incliné», explique Gerd Bingemann. La fameuse rampe d’entrée, inclinée à 15%, prévue pour les personnes en chaise roulante et contestée par Inclusion handicap.

«Les concepteurs nous ont expliqué que la main courante devait stopper à cet endroit-là pour une question de largeur de la voie de fuite, poursuit le juriste. Mais c’est insensé de laisser les gens risquer de tomber à cause d’une norme!»

A Saint-Gall, le train subit l’un des dérangements qui font dire aux CFF qu’ils «ne sont pas satisfaits des performances actuelles des nouveaux trains»: les portes ne s’ouvrent pas. Dans un rapport, publié début février, la régie indiquait que cet incident est responsable de plus d’un tiers des perturbations. Une dame confirme en soupirant: «Ça arrive tout le temps…»

Le contrôleur finit par ouvrir manuellement une porte depuis l’extérieur, mais sans pouvoir actionner la plaque faisant la jonction, au sol, entre le train et le quai. Il devra donc aider tous les passagers ayant quelque difficulté. Des personnes âgées doivent traverser tous les wagons pour parvenir à l’ouverture. Quant à Gerd, il confie: «Ils sont super, les contrôleurs, de nos jours!»


Suite à une pane le contrôleur finit par ouvrir manuellement une porte depuis l’extérieur, mais sans pouvoir actionner la plaque faisant la jonction, au sol, entre le train et le quai. Il devra donc aider tous les passagers ayant quelque difficulté.

 

Tous ces problèmes – il faudrait encore citer, entre autres, les porte-bagages à l’étage, auxquels les malvoyants se cognent la tête, ou des barres d’appui mal placées – auraient pu être évités, selon Gerd Bingemann. «Il est vrai que nous avons été consultés par les CFF tôt dans le processus. Certains des aspects ont été reproduits dans une maquette que nous avons pu visiter. Mais pour ce qui est des points sur lesquels le Tribunal fédéral devra se prononcer, soit ils n’étaient pas visibles, soit notre critique n’avait pas été prise en compte. D’où notre choc lors de la visite du wagon terminé, juste avant Noël 2017.»

Des points positifs aussi

Mais Gerd Bingemann tient à saluer les points positifs. «Les aveugles et malvoyants ont droit à un accompagnant gratuit, et le Call Center Handicap de Brigue, où nous pouvons commander de l’aide pour un trajet, fonctionne très bien.»

Il est l’heure de prendre le train du retour, direction Wil. «Pour des raisons techniques, le train n’est pas prêt à rouler», annonce-t-on dans le haut-parleur. Eclats de rires sur le quai. «Ah, celle-là, je ne l’avais pas encore entendue», commente Gerd Bingemann.

La loi est loin d’avoir été mise en œuvre

L’organisation faîtière Inclusion handicap fait recours au Tribunal fédéral pour défendre le droit, inscrit dans la loi sur l’égalité pour les handicapés (LHand), à l’accès autonome aux transports publics. Quinze ans après son adoption, la loi est encore loin d’avoir été mise en œuvre. Explications de Marc Moser, porte-parole d’Inclusion handicap.

Les autres trains des CFF, à un ou deux étages, sont-ils accessibles en toute autonomie par les personnes handicapées?

Cela dépend. Les plus vieux trains, soit ceux qui ont été mis en service avant l’adoption de la LHand, ne sont pas accessibles du tout. Depuis, la situation s’est beaucoup améliorée. Certains trains, à un et même à deux étages, sont accessibles pour les personnes avec un handicap. Les trains à deux étages plus anciens sont même utilisables par les personnes en chaise roulante sans aide extérieure. Il est donc tout à fait possible de construire des trains duplex sans obstacle.

Est-ce que le public comprend le besoin d’autonomie des handicapés?

La compréhension existe, mais partiellement. Elle peut diminuer durant les heures de pointe par exemple. Et, souvent, les gens ne comprennent pas qu’une personne en chaise roulante ou malvoyante ne veut pas dépendre systématiquement d’aide extérieure.

La LHand est entrée en vigueur en 2004. Quel bilan tirez-vous?

La majorité des cantons et des communes ont du retard. Cela concerne surtout les arrêts de bus. Actuellement, nous estimons que seuls 5% d’entre eux sont conformes à la loi. Il est d’ores et déjà évident que le délai pour l’adaptation, qui court jusqu’en 2023, ne sera pas tenu. Pendant des années, les autorités et les compagnies de transport ont dormi. Nous venons d’intervenir à Bâle-Ville où un projet de réaménagement devant la gare ne tenait pas compte des personnes avec handicap. Le département concerné a décidé de corriger le projet.

En ce qui concerne le transport ferroviaire, Inclusion handicap constate un développement globalement positif. Nous reconnaissons l’engagement des CFF en faveur de l’égalité pour les personnes handicapées. Malheureusement, dans le cas des Duplex TGL, cet engagement n’a pas été suffisant.

Handicapés consultés

Les CFF estiment avoir correctement intégré les organisations de personnes handicapées. Outre la maquette en bois grandeur nature de 2011, «la visite d’un vrai wagon avait été réalisée «le plus tôt possible», rappelle le porte-parole Frédéric Revaz. Concernant la norme européenne STI-PMR, qui autorise une pente maximale de 15% pour la rampe d’entrée, le porte-parole rappelle qu’«il s’agit du droit suisse». Elle avait été intégrée à l’ordonnance sur les chemins de fer, ce qu’avait reconnu le Tribunal administratif fédéral lorsqu’il a rejeté la plupart des revendications d’Inclusion handicap.

L’organisation a abandonné deux des quinze points jugés lacunaires et trouvé un accord avec les CFF sur quatre autres. Les neuf derniers forment le recours au Tribunal fédéral déposé en janvier.

Source: Le Nouvelliste

La vie d’un chien-guide avant et après son activité

La famille d’accueil: une étape cruciale

La Suisse compte quatre écoles de chiens-guides d’aveugles dont le rôle est de former des chiens à un métier: celui d’accompagner des personnes aveugles ou malvoyantes pendant une bonne partie de leur existence. Mais quelle est la vie de ces chiens avant et après leur activité professionnelle? Pour en savoir plus, tactuel s’est entretenu avec Madame Christine Baroni-Pretsch, directrice de la Fondation romande pour chiens guides d’aveugles.

Par Carol Lagrange

Madame Baroni-Pretsch, pourriez-vous nous expliquer quelles sont les majeures étapes de la vie d’un chien-guide?

Chez nous, la première étape se situe déjà avant la naissance d’un chien-guide. Nous avons un programme d’élevage depuis vingt ans qui nous permet d’avoir des labradors retriever qui remplissent les critères d’un chien-guide. Issus de notre propre élevage ou de collaborations avec d’autres écoles pour obtenir de bons reproducteurs, tous les chiots naissent après soixante jours de gestation. Ils restent à la nurserie pendant neuf semaines au cours desquelles ils bénéficient déjà de contacts humains par le biais de bénévoles responsables de leur socialisation précoce. A sept semaines, les responsables de l’élevage font déjà passer un test de tempérament aux chiots pour savoir à qui ils vont être attribués. En effet, dès neuf semaines et pendant quinze à dix-huit mois, les chiots vont être placés dans des familles de parrainage qui auront suivi une formation préalable pour les accueillir. A la fin de cette période, les chiens retournent à la Fondation pour être évalués pendant deux à trois semaines dans différentes situations. C’est à ce moment-là que se joue l’avenir ou, pour certains, la carrière du chien.

Les meilleurs d’entre eux (moins de 10%) rentrent dans le programme d’élevage, certains sont réformés et deviennent chiens d’assistance ou vont dans des familles, tandis qu’un chien sur deux peut commencer sa formation de chien-guide. Pendant dix à douze mois, le labrador en formation est attribué à un instructeur. A la fin de sa formation, le chien-guide doit passer un examen interne, puis un autre examen par un expert de l’AI. S’il réussit les deux examens, l’instructeur se rend ensuite avec lui pendant trois semaines au domicile de son futur détenteur pour un cours d’introduction à raison de six à sept heures par jour. Après six mois, un expert mandaté par l’OFAS fait une expertise du chien avec son détenteur, en présence de l’instructeur. Puis s’ensuit une longue période d’activité professionnelle pour le chien, jusqu’à environ ses 11-12 ans. A sa retraite, soit le détenteur ou un proche décide de le garder comme chien de compagnie, soit il est placé dans une famille d’accueil. A moyen terme, nous avons aussi le projet de créer un lieu de vie temporaire pour ces chiens âgés.

Tous ces stades sont évidemment très importants dans la vie d’un chien. Mais revenons-en à l’étape de la famille de parrainage. Quels sont les critères pour pouvoir accueillir un chiot pendant plus d’une année?

Il faut avant tout faire preuve d’une grande disponibilité, car ces chiens ne doivent pas rester seuls. Cela signifie que le chien doit suivre la famille partout: au travail si nécessaire, en vacances, dans les transports publics, au cinéma, etc. Les familles de parrainage doivent également s’engager à se rendre deux fois par semaine dans une ville d’au moins 10’000 habitants et à y emprunter les transports publics afin que le chien s’habitue au bruit et aux déplacements. Pas besoin d’avoir de l’expérience, car nous dispensons des formations et suivons ces familles de près pendant toute la période d’accueil. Si une famille possède déjà des animaux, cela ne constitue en général pas un problème. Néanmoins, s’il s’agit d’un autre chien, la Fondation doit alors évaluer si ce chien a un comportement adéquat et plus ou moins équivalent à celui que devrait avoir un chien-guide afin de laisser toutes les chances à ce dernier de poursuivre une carrière. Enfin, il faut avoir 18 ans révolus et une bonne santé physique pour pouvoir parrainer un chiot.

Est-ce que ces familles jouent un rôle dans l’éducation des chiens-guides?

Les familles de parrainage ont une très grande responsabilité pendant quinze à dix-huit mois puisque c’est pendant cette période que le chien va prendre des habitudes. En premier lieu leur incombe l’éducation de base. Elles doivent apprendre la propreté au chien, lui faire faire ses besoins à la laisse sur commande et sur les grilles d’écoulement, puis elles doivent lui enseigner à obéir à des ordres simples comme « assis », « couché », « reviens », « reste » et à donner des objets. Ne pas sauter sur les gens, ne pas aboyer, être patient, marcher agréablement en laisse font partie du comportement social adéquat qu’un futur chien-guide doit avoir. Les familles s’engagent également à effectuer les visites de routine chez le vétérinaire. A côté de ces principes d’éducation, les familles doivent montrer au chien toutes sortes de situations de vie possibles. Elles doivent prendre les transports publics, traverser les passages piétons en ligne droite, aller dans des centres commerciaux, prendre des escaliers, des ascenseurs, aller au théâtre, apprendre au chien à ne pas ramasser des choses par terre afin qu’il ne soit pas distrait de sa mission. Toutes ces obligations sont bien sûr spécifiées dans des contrats que nous signons avec nos familles de parrainage.

Comment se passe ensuite la transition de la famille de parrainage à la Fondation?

C’est évidemment souvent un moment difficile et émouvant et on ne peut sous-estimer ici l’engagement incroyable de ces familles pendant ce laps de temps défini. Lorsqu’un chien entre en formation, l’instructeur va généralement téléphoner à la famille pour donner des nouvelles du chien et l’inviter, après les deux examens accomplis, à venir voir ce que le chien arrive à faire. Mais il s’agit d’une invitation unique, car nous souhaitons éviter du stress aussi bien au chien qu’à la famille.

Dans un cas sur deux, comme vous le disiez, le chien suit ensuite une formation de chien-guide avant d’être confié à une personne aveugle ou malvoyante pendant près de dix ans. A sa retraite, est-ce qu’il peut retourner dans sa famille de parrainage?

C’est une éventualité, mais elle est assez rare. En effet, entre-temps, plus de dix années se sont écoulées et la famille de parrainage n’a peut-être plus la même disponibilité qu’avant. Ce sont généralement d’autres familles d’accueil qui prennent le relais pour s’occuper de ces chiens âgés. Ces derniers n’ont pas de besoins particuliers, hormis le fait qu’il est préférable de ne pas les laisser trop longtemps seuls, vu qu’ils n’en ont pas l’habitude.

Madame Baroni-Pretsch, on se rend compte des efforts que doit fournir une famille de parrainage et de sa responsabilité limitée dans le temps. Auriez-vous peut-être encore un message à faire passer?

Oui, j’aimerais qu’on évite de toujours demander aux familles si ce n’est pas trop dur de rendre leur chien, mais plutôt qu’on leur dise simplement merci pour leur extraordinaire solidarité!

Merci pour cet entretien!

Les écoles de chiens-guides sont en permanence à la recherche de familles de parrainage bénévoles qui accueillent un chiot chez eux pendant environ quinze mois pour le socialiser et lui donner une bonne éducation de base. En Suisse romande, des séances d’information ont lieu tous les deux mois à Brenles. Plus d’informations sur www.chienguide.ch

Source de l’article tactuel.ch