Il empiète sur les lignes de guidages dévolues aux malvoyants, mais on ne lui en veut pas…

Six mois après son marquage, le guidage pour aveugles est contrarié par une installation artistique, sur la place de la Gare de Bienne. La faute à l’artiste Thomas Hirschhorn? «Pas du tout! Sa sculpture a été planifiée lorsque le guidage n’existait pas», rectifie Esther Garo, la malvoyante qui a conduit le projet de lignes blanches.


La sculpture de l’artiste se construit sur les lignes blanches dévolues aux malvoyants. L’artiste est pourtant dédouané.


En sortant de la gare, le lignage tactilo-visuel haut de 3 millimètres à l’usage des malvoyants est temporairement interrompu. Pour accéder aux bus et aux trolleys, il convient de contourner l’amas de palettes. Image: DR

 

En sortant de la gare, le lignage tactilo-visuel haut de 3 millimètres mène aux bus et aux trolleys, à condition désormais de contourner l’amas de palettes qui sert d’infrastructure à la Robert Walser-Sculpture imaginée par Thomas Hirschhorn, invité par l’association Expositions suisses de sculpture.

Quelqu’un d’attentif

La signalétique en relief posée à la va-vite sur la place de Gare satisfait Esther Garo: «Nous avons trouvé en Thomas Hirschhorn quelqu’un de très attentif aux préoccupations des handicapés», indique-t-elle. La preuve: des rampes accessibles en chaises roulantes apparaissent dans la structure en construction, l’ouverture de l’exposition étant fixée au 15 juin.

L’interruption du lignage tactile est désormais signalée sur le sol et ceux qui tiennent une canne blanche n’ont qu’à suivre les palissades pour retrouver leur chemin. Sur le grillage, les voyants sont sensibilisés à la déficience visuelle: «Les règles: Garder les chemins dégagés. Ne mettez rien contre le mur. Prêter assistance», indiquent les affiches jaunes.

source:(lematin.ch)

Son chien d’aveugle lui est retiré car jugé trop gros

L’animal à la retraite a été repris à sa maîtresse car l’institution qui éduque ces bêtes l’a estimé en surpoids.

 

«Il s’amusait bien avec moi», raconte Nicole Reiber, 60 ans. Cette femme s’est occupée de Perseus pendant toute la vie professionnelle du chien, guide pour malvoyant, faisant souvent de longues promenades avec lui. A la retraite du labrador, elle l’a définitivement accueilli et vit avec depuis quatre ans.

Mais mercredi dernier, un employé de la Fondation école suisse pour chiens d’aveugles d’Allschwil (BL) est venu récupérer l’animal. Selon l’institution, Perseus est en surpoids et a des problèmes de santé. Sa maîtresse est inconsolable, et ne comprend pas la décision de la Fondation, qu’elle accuse d’être sans coeur, frisant la cruauté envers les animaux. Elle a partagé sa colère sur Facebook, où les internautes ont été nombreux à partager leur colère et leur soutien.

Problème de poids?

«L’école demandait constamment son poids, elle ne s’intéressait à rien d’autre», raconte Nicole Reiber. L’institution le pesait tous les mois chez le vétérinaire et le mettait au régime, alors que son objectif de poids était utopique, estime la maîtresse du chien. «Sinon, il était en bonne santé, comme l’a attesté le vétérinaire», poursuit-elle. Du côté d’Allschwil, toutefois, les responsables en doutaient. «Pas de discussion, le chien revient», a-t-on dit à la femme au téléphone.

Après la déferlante de commentaires sur Facebook, la Fondation école suisse pour chiens d’aveugles a finalement commenté sa décision dans une publication sur le réseau social. Elle se dit convaincue d’avoir agi correctement dans ce cas, après avoir consulté plusieurs experts. «Nous comprenons aussi que cette décision a dû être douloureuse pour l’ancienne propriétaire, ce dont nous sommes désolés», conclut le communiqué.

Perseus ne sera pas abattu

La Fondation école suisse pour chiens d’aveugles, située à Allschwil (BL), compte plus de 1000 chiens qu’elle accompagne tout au long de leur vie. Des déplacements arrivent régulièrement pour des raisons diverses, «mais il arrive rarement que nous devions agir contre la volonté du gardien, indique Gérard Guyer, le directeur. D’habitude, on trouve toujours une solution à l’amiable.»

Pour lui, Nicole Reiber a simplement été débordée par Perseus. Il ne comprend pas que la femme ne partage pas son point de vue. Il est néanmoins convaincu que le chien se portera mieux désormais. Il assure par ailleurs que le labrador ne sera pas abattu. «Il aura une nouvelle famille ou un nouveau propriétaire.»

Source de l’article 20min.ch

Lire la prise de position de La Fondation école suisse pour chiens d’aveugles sur le cas Perseus.

Source du document: Fondation école suisse pour chiens d’aveugles

À Genève, les non-voyants n’ont plus droit à la carte de stationnement réservée aux personnes à mobilité réduite.

Privé de sa carte de stationnement, un aveugle de 72 ans s’insurge.


Pierre et Monique Muller ont été choqués de l’accueil qui leur a été réservé à l’Hôtel de police. Image: LUCIEN FORTUNATI

 

«À la police, on m’a dit: «Un aveugle n’est pas un handicapé!» Je me suis senti traité comme un moins que rien.» Âgé de 72 ans, Pierre Muller a perdu la vue il y a une trentaine d’années. À la fin du mois de juillet, il a voulu renouveler sa carte de stationnement pour handicapé. Celle qui permet notamment à son épouse, Monique, de garer leur voiture sur des places réservées aux handicapés. Mais à sa grande surprise, cette fois-ci, il n’y a rien eu à faire.

Le phénomène est assez nouveau. Même la faîtière genevoise des handicapés, la Fégaph, n’était pas au courant. «Lorsque je suis arrivé à l’Hôtel de police muni de mon rapport médical concernant la mobilité réduite en lien avec ma cécité, la préposée au guichet m’a demandé de patienter, enchaîne Pierre. Elle est allée voir son supérieur dans son bureau. C’est là que j’ai entendu cette phrase qui m’a humilié. Puis elle est revenue et m’a dit que les directives avaient changé et que je n’étais plus en droit de posséder cette carte, où figurent mon nom et ma photo.»

Besoin vital d’être accompagné

Pour le couple Muller, le coup est rude. «Je ne distingue que la clarté, et encore. C’est insuffisant pour me déplacer seul dans un endroit que je ne connais pas», poursuit cet ancien cadre de l’Hôpital.

«Mon mari ne fait pas 10 mètres sans assistance, relève Monique. D’où l’importance, quand je l’emmène quelque part, de pouvoir l’accompagner dès la sortie de voiture. Dans les transports publics, les aveugles sont considérés comme des handicapés. Dans les TPG, ils ne paient pas leur place et leur accompagnant non plus. Dans les trains, c’est presque la même chose, seul l’accompagnant ne paie pas. Alors pourquoi est-ce différent sur la route?»

Directive appliquée à la lettre

Les préposés de l’Hôtel de police, au Service de délivrance de documents au public, se seraient-ils fourvoyés en refusant d’accorder la carte de stationnement à Pierre Muller? Pas du tout. Ils n’ont fait qu’appliquer une directive de la Commission intercantonale de la circulation routière, que la police genevoise nous a fait parvenir. Elle date de 2015.

Que dit en substance ce texte qui s’appuie sur l’art. 20A de l’ordonnance fédérale sur la circulation routière? Que «le handicap moteur se manifeste par le fait que la personne handicapée ne peut (…) se déplacer à pied sur une distance ne dépassant pas 200 mètres environ, soit avec des moyens auxiliaires spéciaux, soit en étant accompagnée. Il s’agit là d’une mobilité réduite dont la cause peut être imputable à l’appareil moteur des jambes (handicap direct), au système respiratoire ou sanguin (handicap indirect).» Point final.

La police ajoute que les cartes de stationnement pour handicapé sont délivrées gratuitement à Genève, ce qui n’est pas forcément le cas dans d’autres cantons.

Ils utilisent leur carte périmée

Et les non-voyants dans tout ça? En termes de mobilité réduite, la directive ne les considère pas comme des handicapés. D’où les propos, certes peu appropriés, du préposé de la police. Pourtant, dans d’autres cantons, on est plus souple, indique Jean-Luc Widmer, vice-président de la section genevoise de la Fédération suisse des aveugles (FSA). Après quelques recherches, il nous précise que «dans le canton de Vaud, par exemple, les aveugles et malvoyants peuvent bénéficier d’une carte de handicapé».

Alors que faire, en attendant que les choses bougent à Genève? «Nous continuons à utiliser notre carte, bien qu’elle soit désormais périmée, avouent les époux Muller. Nous risquons évidemment une amende, mais tant pis!»

Un petit espoir demeure

Il y a cependant un petit espoir. La FSA Genève précise en effet qu’un macaron de stationnement peut être délivré aux bénévoles de la FSA qui ont un véhicule destiné à accompagner les personnes âgées handicapées de la vue et qui ont de la peine à se déplacer. Ce qui semble bien être le cas de Pierre Muller…

(source de l’article TDG)

Lorsqu’un chien remplace les yeux d’une personne malvoyante

taigaElle s’appelle Taïga, c’est une femelle labrador couleur sable avec un petit air coquin qui fait craquer tout le monde.

Mais Taïga n’est pas un chien comme tous les autres c’est un chien-guide d’aveugle, formé pour guider les pas d’une personne non-voyante

Elle partage depuis quatre ans le quotidien de Charles-André Roh (Président de la section vaudoise de la FSA)

Véronique Curchod en reportage pour  le journal  Terre & Nature les a suivi durant quelques heures.

Lire le reportage du 10 novembre 2016 du journal  Terre & Nature

L’industrie du porno fait de l’œil aux malvoyants

Le monde du web est chaque jour à la recherche de nouveaux consommateurs et certains sites n’hésitent pas à bousculer les préjugés pour arriver à leurs fins.

Le site Pornhub, qui assure être consulté tous les jours par 60 millions d’internautes, veut toucher de plus en plus de clients et  s’intéresse désormais au public  malvoyant en diffusant des vidéos en audio-­description.

On peux se poser la question de la pertinence d’une telle démarche auprès des malvoyants compte tenu que les  bibliothèques sonores proposent déjà un  catalogue bien fourni de littérature érotique en audio-description compatible avec tous  les moyens auxiliaires courants…

Interdiction des tandems par les CFF

Les CFF interdisent le transport de tandems et de trois-roues dans les trains directs. Cette interdiction constitue une inégalité à l’égard des personnes restreintes dans leur mobilité qui ont besoin d’un véhicule de ce type.

Le transport de véhicules d’une longueur de plus de deux mètres est interdit dans les trains grandes lignes des CFF. Les CFF invoquent des consignes de sécurité, étant donné que les véhicules de ce type ne peuvent pas être suspendus. Cette interdiction concerne entre autres le transport de tandems ou de trois-roues. Il est surprenant que l’argument sécuritaire ne soit pas invoqué s’agissant de trains régionaux ou de trains de banlieue, dans lesquels le transport de tels véhicules reste autorisé.

Il en résulte des circonstances désagréables pour les personnes handicapées: les personnes aveugles, malvoyantes et à mobilité réduite dépendent, à tout le moins en partie, de ce genre de véhicules, par exemple lorsqu’elles souhaitent partir en excursion durant leurs loisirs. Cela leur est désormais rendu plus difficile ou en partie impossible: faire une excursion suprarégionale d’une journée n’est plus possible étant donné la durée beaucoup trop longue du trajet en train régional.

Inclusion Handicap conseille et soutient les organisations de personnes malvoyantes et aveugles concernées par ce dossier, ainsi que des personnes à titre individuel. Les réclamations n’ont jusqu’à présent suscité ni effet, ni justification plausible de la part des CFF. Les organisations de personnes handicapées confronteront une nouvelle fois les CFF à la situation et se réservent le droit de prendre d’autres mesures.

Pour que les aveugles y voient clair

Le système de repérage pour malvoyants installé à Monthey est accusé de les guider droit dans les arbres!

Ces lignes ont beaucoup fait parler d’elles, notamment sur le site internet de l’Entente.

Lire l’article de l’Entente en PDF

Même le bonhomme Hiver les a citées lors de son «Jugement» à carnaval: «A Monthey, on se sert des aveugles pour recenser les arbres!»

Denis Maret,Vice-Président de la section valaisanne de la Fédération Suisse des Aveugles (FSA) explique «Il y a une confusion à éclaircir sur ce à quoi elles servent. Il ne s’agit pas de lignes de guidage, mais de bandes de séparation.»

«Plusieurs éléments de type podotactile existent pour aider les malvoyants à se déplacer. A Sion, la municipalité a installé des lignes de guidage. En les suivant grâce à une canne, on peut se déplacer d’un point A à un point B. La solution pour laquelle a opté Monthey
est différente.»
De fait, les trois traces parallèles servent à délimiter les zones

Lire l’article du Nouvelliste en PDF