L’animal à la retraite a été repris à sa maîtresse car l’institution qui éduque ces bêtes l’a estimé en surpoids.
«Il s’amusait bien avec moi», raconte Nicole Reiber, 60 ans. Cette femme s’est occupée de Perseus pendant toute la vie professionnelle du chien, guide pour malvoyant, faisant souvent de longues promenades avec lui. A la retraite du labrador, elle l’a définitivement accueilli et vit avec depuis quatre ans.
Mais mercredi dernier, un employé de la Fondation école suisse pour chiens d’aveugles d’Allschwil (BL) est venu récupérer l’animal. Selon l’institution, Perseus est en surpoids et a des problèmes de santé. Sa maîtresse est inconsolable, et ne comprend pas la décision de la Fondation, qu’elle accuse d’être sans coeur, frisant la cruauté envers les animaux. Elle a partagé sa colère sur Facebook, où les internautes ont été nombreux à partager leur colère et leur soutien.
Problème de poids?
«L’école demandait constamment son poids, elle ne s’intéressait à rien d’autre», raconte Nicole Reiber. L’institution le pesait tous les mois chez le vétérinaire et le mettait au régime, alors que son objectif de poids était utopique, estime la maîtresse du chien. «Sinon, il était en bonne santé, comme l’a attesté le vétérinaire», poursuit-elle. Du côté d’Allschwil, toutefois, les responsables en doutaient. «Pas de discussion, le chien revient», a-t-on dit à la femme au téléphone.
Après la déferlante de commentaires sur Facebook, la Fondation école suisse pour chiens d’aveugles a finalement commenté sa décision dans une publication sur le réseau social. Elle se dit convaincue d’avoir agi correctement dans ce cas, après avoir consulté plusieurs experts. «Nous comprenons aussi que cette décision a dû être douloureuse pour l’ancienne propriétaire, ce dont nous sommes désolés», conclut le communiqué.
Perseus ne sera pas abattu
La Fondation école suisse pour chiens d’aveugles, située à Allschwil (BL), compte plus de 1000 chiens qu’elle accompagne tout au long de leur vie. Des déplacements arrivent régulièrement pour des raisons diverses, «mais il arrive rarement que nous devions agir contre la volonté du gardien, indique Gérard Guyer, le directeur. D’habitude, on trouve toujours une solution à l’amiable.»
Pour lui, Nicole Reiber a simplement été débordée par Perseus. Il ne comprend pas que la femme ne partage pas son point de vue. Il est néanmoins convaincu que le chien se portera mieux désormais. Il assure par ailleurs que le labrador ne sera pas abattu. «Il aura une nouvelle famille ou un nouveau propriétaire.»
Source de l’article 20min.ch
Lire la prise de position de La Fondation école suisse pour chiens d’aveugles sur le cas Perseus.
Source du document: Fondation école suisse pour chiens d’aveugles