Colère et déception autour de l’atelier pour aveugles

Les autorités valaisannes ainsi que la Fédération Suisse des Aveugles réclament des comptes à l’atelier de Brigue.


L’Atelier suisse des aveugles et des malvoyants à Brigue traverse une mauvaise passe. (Photo: SBSW)

 

Les révélations sur l’Atelier suisse des aveugles et des malvoyants à Brigue (VS) ont provoqué une onde de choc. Ainsi que de multiples réactions, comme s’en est fait l’écho le Blick.

Jocelyne Pepin, membre de la direction de la promotion économique du canton du Valais, n’a pas apprécié que l’atelier continue de se prévaloir de la recommandation donnée en 2005. «C’est très regrettable. Nous allons soumettre le site à une inspection et nous vérifierons également si l’entreprise continue à faire de la publicité avec notre recommandation, quitte à prendre des mesures appropriées.»

Elle souligne également que le dernier contact avec l’atelier remonte au 27 juin 2006. «C’était un courrier électronique pour un permis de travail.»

Mise au point de la Fédération

La Fédération Suisse des Aveugles explique également n’avoir aucun rapport avec l’atelier de Brigue. «Nous leur avons demandé en 2015 de supprimer notre nom de toutes leurs publications sur papier et sur internet», déclare le directeur Jvano Del Degan. Qui n’exclut plus «d’entreprendre des démarches juridiques».

Il apporte en revanche tout son soutien au groupe régional Valais. Mais il faut remettre en cause la participation de 20% qui est détenue dans l’entreprise, ajoute le directeur.

L’atelier organise une journée portes ouvertes jeudi, rappelle Ernst Lochmatter, caissier du groupe régional Valais. L’occasion peut-être de répondre à quelques questions.

Source (20min.ch/nxp)

La nuit des Musées de Lausanne et de Pully avec Pro Infirmis Vaud et l’Art d’Inclure

Le samedi 22 septembre 2018 aura lieu la Nuit des musées de Lausanne et de Pully de 14H00 à 2H00 du matin !

La Nuit des musées vous offre les clés de la fête !

Avec le slogan « Bienvenue chez vous », la Nuit des musées de Lausanne et Pully et Pro Infirmis Vaud vous invitent à entrer dans les musées et prendre part à la fête.

Au programme, plus de 15 parcours thématiques pour tous les goûts et couleurs ! Ces trajets, à retrouver sur le site internet (www.lanuitdesmusees.ch/parcours) sont des suggestions à réaliser à son propre rythme et selon ses centres d’intérêt.

Deux d’entre eux, réalisés en collaboration avec l’Art d’inclure, sont particulièrement adaptés aux personnes en situation de déficience visuelle, comme « Musique, Maestro ! », prévu pour enchanter les oreilles ou « Mettez-vous au parfum ! » qui fait la part belle aux découvertes et à la curiosité et invite à découvrir le Musée historique par l’odorat. Tous sont destinés à un public varié, que l’on se réjouit de voir se mélanger !

Tout au long de la Nuit, dans chaque musée, sur la place de la Riponne et aux arrêts de bus de la Riponne, les guides de la Nuit, spécialement formés et sensibilisés aux questions d’accessibilité et de handicap, seront présents pour renseigner et guider les visiteurs. Ils tiennent aussi à leur disposition une liste actualisée de tous les obstacles et aménagements de chaque institution. N’hésitez pas à les solliciter ou simplement aller les saluer, ou, mieux encore, leur transmettre vos bons plans et conseils.

Informations pratiques :
Billet adulte au prix de CHF 10.00, entrée gratuite pour l’accompagnant.
Billet gratuit pour les moins de 16 ans

Préparez votre visite en amont en découvrant en pièces jointes les détails de nos deux parcours également disponibles sur le site www.lanuitdesmusees.ch, ainsi que sur le stand d’information de la Place de la Riponne. Sur le stand, nos guides volants vous accueillent et vous conseillent sur les animations, en tenant compte de vos envies, de vos centres d’intérêt et de vos difficultés d’accessibilité.

L’Art d’Inclure animera, avec les parfumeurs Antonio Marino et Sandra Guedj, un atelier olfactif qui sera proposé à l’issue d’une visite guidée au musée historique.

Atelier tout public à 16H00 et 17H00 au musée historique, place de la Cathédrale 4, 1005 Lausanne.

Nous nous réjouissons de vous retrouver pour cette grande fête des musées !

Bien cordialement

Muriel Siksou
Présidente
Association L’Art d’Inclure
www.lartdinclure.ch

L’atelier pour aveugles de Brigue n’en est pas un

L’Atelier suisse des aveugles et des malvoyants à Brigue (VS) n’emploie aucun aveugle. Et de nombreux produits qu’il vend sont importés.

L’Atelier suisse des aveugles et des malvoyants n’est pas peu fier de son site de Brigue (VS). L’institution, inaugurée en grande pompe en 2005 avec la bénédiction du Conseil d’Etat, a créé une douzaine de postes de travail. Problème: pas une des personnes qui y sont employées n’est aveugle, raconte «Blick».


L’Atelier Suisse des Aveugles et des Malvoyants de Brigue a été fondé en 2005. (Photo: SBWS)

 

Un ex-collaborateur, qui a dû signer une clause de confidentialité et qui s’exprime donc sous le sceau de l’anonymat, confirme. «Personne n’est aveugle dans cet atelier, j’ai moi-même une petite faiblesse des yeux, mais c’est tout.» Selon lui, seule une collaboratrice souffre d’un gros problème visuel. Et si la plupart des employés portent des lunettes, certains viennent travailler en voiture.

«Nous ne trouvons pas de non-voyants»

«Des personnes souffrant de diverses déficiences visuelles travaillent dans cet atelier. Mais il est vrai qu’aucun aveugle n’y est employé actuellement», détaille Ernst Lochmatter, caissier du groupe régional Valais de la Fédération suisse des aveugles et malvoyants, laquelle détient 20% de l’atelier. «Nous ne trouvons simplement pas de non-voyants souhaitant travailler ici.»

«Ces produits se vendent mieux»

L’entreprise est dirigée par Manfred B et deux de ses frères en Allemagne. Comme aucun d’entre eux n’a voulu s’exprimer, c’est le responsable du personnel basé à Hürtgenwald (Allemagne), Michael K., qui a pris la défense de l’atelier. Il a reconnu que le site de Brigue employait des personnes sans déficiences visuelles majeures mais il n’y voit aucun problème.

Et pour cause. «Les produits fabriqués par des aveugles sont plus faciles à vendre que ceux fabriqués par des personnes souffrant d’autres handicaps», souligne le responsable.

Michael K. défend sa démarche, expliquant que ses employés souffrent d’un handicap physique. «Devrions-nous leur dire qu’elles ne peuvent pas travailler pour nous juste parce qu’elles peuvent voir?»

Vente de produits importés

Si l’atelier ne produit que des balais et des brosses, il vend également des serviettes, des peignoirs ou des chaussettes importés d’Allemagne et d’Autriche. Ces produits, présentés sur le site de l’organisation et dans un catalogue, affichent des prix nettement supérieurs à la pratique. Et sans préciser qu’ils se sont pas fabriqués à Brigue.

C’est une entreprise basée à Saint-Gall qui est chargée de la vente. De nombreux consommateurs se sont déjà plaints à plusieurs reprises des méthodes de marketing très agressives de ce centre d’appel. Son directeur Andreas K. n’hésitait pas à présenter tous les produits du catalogue comme fabriqués à Brigue. Ce qu’a dû démentir la responsable de l’atelier.

La présidente du groupe régional Valais au sein de la Fédération, Manuela Huemer, avait promis une réponse au Blick au sujet de l’atelier. Mais elle ne souhaite plus s’exprimer.

État du Valais pas engagé

L’atelier est soutenu par la Fédération suisse des aveugles, qui en détient une part de 20%. L’association, soutenue par le canton du Valais et la Confédération, sert de caution à l’entreprise qui met en avant cette collaboration à chaque occasion.

«Le Département valaisan de la santé n’accorde aucun soutien financier à cet atelier, a précisé la conseillère d’Etat Esther Waeber-Kalbermatten, lundi. Mais il verse 30’000 francs à la Fédération suisse des aveugles, pour des prestations de conseil uniquement.»

Un cas qui fâche les milieux du handicap

«Nous nous désolidarisons vivement des pratiques de cette entreprise», a réagi lundi l’Union centrale suisse pour le bien des aveugles (UCBA). L’Atelier suisse des aveugles de Brigue avait sollicité l’UCBA en 2006 pour être reconnu par le milieu du handicap visuel. Mais leur dossier «manquait de transparence et de nombreuses questions restaient sans réponse». L’UCBA regrette que de telles pratiques entachent la bonne réputation des organisations reconnues.

Source (nxp)

La BSR au Livre sur les Quais 2018

La neuvième édition du « Livre sur les Quais », à Morges, aura lieu du 31 août au 2 septembre. La BSR y sera présente dans un stand avec des animations dont des initiations au braille (l’après-midi) et un concours littéraire…avec des prix à gagner!

8 lectures (dont 2 dans le noir et une bilingue) seront effectués par des lecteurs et lectrices de la BSR le 1 et le 2 septembre, à la Fondation Bolle :

• Samedi 1 septembre
11h00 : Carnaval Noir, de Metin Arditi, par Edith et André Cortessis et Isabelle Chabanel. 13h00 : Ombre, de Marie Javet, par Jean-Marc Meyrat (dans le noir). 14h00 : Café de chimères, d’Anne-Claire Decorvet, par Brigitte Cottens. 15h00 : Elsa, mon amour, de Simonetta Greggio, par Clelia Strambo et Gérald Bloch.

• Dimanche 2 septembre
11h00 : La Balade des perdus, de Thomas Sandoz, par Cyrille Caille. 13h00 : Parcours, de Jacques Dubochet, par Jean-Marc Meyrat (dans le noir). 14h00 : Le temps de la fête et des roses, d’Alberto Garlini, par l’auteur et Thierry Hogan (lecture bilingue). 15h00 : Tu deviens adulte le jours où tu pardonnes à tes parents, de Gérard Salem, par Gilbert Wursten.

Venez nombreux!

Bibliothèque Sonore Romande – Rue de Genève 17 – Lausanne 1003

Numérisation et intégration sur le marché du travail: le Conseil fédéral juge inutile d’envisager d’autres mesures

Dans sa réponse à l’interpellation «Comment la numérisation encourage-t-elle l’intégration des personnes handicapées sur le marché du travail», le Conseil fédéral a estimé qu’il n’était pas nécessaire de prendre d’autres mesures.

La numérisation offre des opportunités, notamment aussi en termes de promotion de l’intégration des personnes handicapées sur le marché du travail. La conseillère PDC Géraldine Marchand-Balet souhaitait savoir dans son interpellation quelles mesures, liées à la numérisation, sont prises par le Conseil fédéral pour tirer profit des chances offertes par la numérisation, compte tenu des inégalités subies par les personnes handicapées sur le marché du travail.

Le Conseil fédéral ne juge momentanément pas utile d’envisager d’autres mesures. Il renvoie notamment au rapport répondant au postulat d’Inclusion Handicap de sa présidente Pascale Bruderer «Environnement de travail inclusif à l’ère de la numérisation» qui devrait être disponible à la fin du premier semestre 2019. Ce rapport prévoit de déterminer le potentiel de la numérisation pour les personnes concernées et de préciser quelles conditions sont nécessaires afin d’exploiter ce potentiel. Le Conseil fédéral renvoie en outre au rapport relatif à la politique en faveur des personnes handicapées, rapport qui souligne l’importance de la numérisation et qui prévoit des mesures concrètes.

Résumé de l’interpellation (non encore traitée au conseil) déposée le 04.06.2018 au Conseil national par Marchand-Balet Géraldine Groupe PDC Parti démocrate-chrétien suisse

L’un des quatre objectifs de la “Stratégie numérique Suisse” est l’égalité des chances. Et, l’une des principales inégalités qui frappent les personnes handicapées est leur intégration sur le marché du travail.

Ainsi, il est évident que la numérisation est une opportunité unique pour faciliter cette intégration. La numérisation a une empreinte sociétale non négligeable. Elle doit donc impérativement être perçue comme une opportunité dans la lutte contre les inégalités et booster l’égalité des chances pour les personnes handicapées sur le marché du travail.

Quelles mesures, liées à la numérisation, sont prises par le Conseil fédéral pour encourager l’intégration des personnes handicapées sur le marché du travail?

En 2016, le Conseil fédéral a adopté la stratégie ” Suisse numérique ” (FF 2016 3801), qui vise à exploiter les possibilités offertes par la numérisation dans tous les domaines de la vie. La stratégie mise sur une étroite collaboration et un dialogue approfondi entre les différents acteurs concernés. L’égalité des chances et la participation de tous à la vie en société font partie de ses principaux objectifs. La stratégie sera mise à jour au cours du 2e semestre 2018.

Dans son rapport sur les principales conditions-cadre pour l’économie numérique du 11 janvier 2017, le Conseil fédéral dresse un état des lieux dans chaque domaine primordial pour l’économie numérique. Le 8 novembre 2017, il a publié un deuxième rapport qui analyse plus en détail les effets de la numérisation sur le marché du travail. Intitulé ” Conséquences de la numérisation sur l’emploi et les conditions de travail : opportunités et risques “, ce rapport répond aux postulats 15.3854 Reynard ” Automatisation. Risques et opportunités ” et 17.3222 Derder ” Economie numérique. Identifier les emplois de demain et la manière de stimuler leur émergence en Suisse “.

Le DFI (BFEH) élabore actuellement un troisième rapport pour examiner plus précisément les opportunités et les risques que présente l’essor de la numérisation et de l’automatisation pour l’inclusion des personnes en situation de handicap. Ce rapport doit répondre au postulat 16.4169 Bruderer Wyss ” Environnement de travail inclusif à l’ère de la numérisation “, adopté par le Conseil des Etats le 7 mars 2017, en abordant les questions suivantes : quels sont les effets de la numérisation sur la situation et les perspectives des personnes en situation de handicap ? Quel potentiel cela représente-t-il pour ces personnes et pour l’économie ? Quelles sont les conditions à mettre en place pour encourager l’autonomie et l’indépendance (financière) ? Quels sont les risques à éviter ? Et, enfin, comment mieux ajuster l’offre et la demande sur le marché du travail tout en garantissant la protection des données ? Le rapport devrait être disponible à la fin du 1er semestre 2019.

Par ailleurs, le rapport du Conseil fédéral sur la politique en faveur des personnes handicapées du 9 mai 2018 souligne l’importance de la numérisation en général et pour l’intégration professionnelle des personnes avec handicap en particulier. Les mesures concrètes qui y sont prévues sont aussi bénéfiques dans ce domaine. C’est notamment le cas de la décision de maintenir le service E-Accessibility du BFEG, qui se penche sur les questions d’accessibilité numérique en lien avec la politique en faveur des personnes handicapées, mais aussi des mesures visant à encourager la production d’informations dans des formats accessibles.

Le numérique est également mis à profit dans le domaine de la formation professionnelle de base et de la formation continue. Les médias numériques sont par exemple utilisés pour éliminer des inégalités (au sens de l’art. 3, let. c, de la loi fédérale sur la formation professionnelle, LFPr). Par ailleurs, la Confédération encourage l’acquisition de compétences de base, dont l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. Dans le domaine du travail, cet encouragement repose sur l’art. 55 LFPr et, dans le domaine de la formation continue, sur les art. 8 et 13 ss. de la loi fédérale sur la formation continue (LFCo).

Source: Inclusion handicap/Parlament.ch

Trottoirs surélevés: Pas de «conflits» avec les cyclistes au détriment des personnes handicapées

L’embarquement et le débarquement à niveau dans les trams nécessite de rehausser les bords de trottoirs. Cela peut augmenter le risque d’accidents pour les cyclistes. Dans sa récente réponse à une interpellation, le Conseil fédéral souligne qu’il ne doit pas en résulter de conséquences sur la mise en œuvre de la loi sur l’égalité des personnes handicapées.

Résumé de l’interpellation déposée le 11.06.2018 au Conseil national par Eymann Christoph Groupe libéral-radical Parti libéral démocrate.

La loi sur l’égalité pour les handicapés (LHand) exige l’élimination des inégalités frappant les personnes handicapées. Son application concerne entre autres l’accessibilité des transports publics.

A de nombreux arrêts de tram, le trottoir a été surélevé sur toute la longueur de l’arrêt pour qu’il soit à la même hauteur que le plancher du tram, ce qui facilite l’accès au véhicule. Cet aménagement entraîne cependant des inconvénients pour les cyclistes et les piétons. En effet, le bord de ces trottoirs est si haut qu’on peut le heurter avec les pédales de vélo. Il y a d’ailleurs déjà eu plusieurs graves accidents. De plus, l’espace entre le rail et le trottoir est trop étroit pour y circuler à vélo, et se rabattre sur la surface entre les deux rails est dangereux, surtout lorsque la chaussée est mouillée. Enfin, pour les piétons, ces trottoirs surélevés sont inhabituellement hauts, ce qui a déjà provoqué des chutes et des blessures.

Il est incontestable qu’une amélioration de la mobilité des personnes handicapées est nécessaire. Les “effets secondaires” qu’elle engendre fréquemment aujourd’hui devraient toutefois être limités le plus possible.

Il est possible de remplir le mandat fixé par la LHand en rehaussant le trottoir uniquement à la hauteur de la porte aménagée pour les personnes handicapées, et non sur toute la longueur de l’arrêt. De cette manière, le risque d’accidents pour les piétons et les cyclistes serait réduit.

Je prie le Conseil fédéral de répondre aux questions suivantes:

1. Serait-il autorisé de garantir l’accès de plain-pied non pas sur toute la longueur de l’arrêt, mais uniquement à la hauteur de la porte aménagée pour les handicapés?

2. Tous les arrêts de tram doivent-ils offrir un accès de plain-pied, y compris ceux qui se trouvent à une courte distance d’un arrêt où l’accès au tram est aménagé pour les handicapés?

3. Le Conseil fédéral considère-t-il également que les trottoirs rehaussés représentent un danger pour les cyclistes et les piétons?

Réponse du Conseil fédéral du 22.08.2018

1./3. Le Conseil fédéral est conscient que l’aménagement d’arrêts de trams donne lieu à un conflit d’objectifs entre les besoins des personnes à mobilité réduite et ceux des cyclistes. En 2010, la section bernoise de l’association faîtière ProVelo, avec le concours de l’Office fédéral des routes, a réalisé une enquête par rapport à l’impression subjective des cyclistes vis-à-vis des arrêts de tram dont la hauteur des quais permet aux personnes en chaise roulante d’accéder aux véhicules de manière autonome. Conclusion de cette enquête : bien que les cyclistes se sentent mal à l’aise à cause du risque potentiel de toucher le bord du quai avec la pédale, ils se sentent tout autant insécurisés quand de nombreuses personnes attendent sur le quai et peuvent soudainement pénétrer sur la voie. Les arrêts des transports publics sont, indépendamment de la hauteur des trottoirs, des lieux où tous les usagers des transports doivent se montrer particulièrement prudents. Si les besoins en sécurité des cyclistes priment l’intérêt des personnes à mobilité réduite de disposer d’une possibilité d’embarquement/débarquement autonome à plusieurs portes du véhicule, il est possible de réaliser des rehaussements partiels au lieu de rehaussements sur toute la longueur du quai.

2. En principe, chaque arrêt de tram doit répondre aux conditions d’infrastructure permettant un embarquement de plain-pied sur au moins un accès par rame de tramway. En fonction de l’effort économique, des intérêts opérationnels, des préoccupations de sécurité des transports ou de la protection du patrimoine culturel et selon les avantages escomptés pour les personnes vivant avec un handicap, il est possible de procéder à des dérogations. Dans ce cas, l’entreprise de transport doit proposer une solution de remplacement adéquate. Conformément à l’ordonnance sur les aménagements visant à assurer l’accès des personnes handicapées aux transports publics (OTHand, RS 151.34), cette solution de remplacement doit être mise en œuvre par l’intermédiaire du personnel de l’entreprise.

Source: Parlament.ch

Environ 65% des gares suisses ne sont toujours pas adaptées aux handicapés

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Quatorze ans après l’entrée en vigueur de la loi fédérale sur les inégalités pour les handicapés (LHand), seules 35% des gares en Suisse sont adaptées aux personnes handicapées. Le délai d’adaptation est fixé à fin 2023.

Sur les quelque 1800 gares en Suisse, les CFF doivent en réaménager 747, les autres étant de la responsabilité de compagnies de transports régionales ou des collectivités. L’ancienne régie fédérale indique en avoir adapté 435 à ce jour.

Certains travaux seront effectués hors délais, comme à Berne où deux quais seront réhaussés après 2023. “Il s’agit souvent de travaux qui demandent un investissement significatif. Il convient de les coordonner avec d’autres travaux à effectuer”, explique à la RTS l’Office fédéral des transports, qui coordonne les chantiers.

A l’instar de Berne, plusieurs gares en Suisse romande ne sont toujours pas conformes à la LHand. C’est le cas des gares de Genève-aéroport, de Fribourg et de Neuchâtel.

Les accès au bus également concernés.

Par ailleurs, les accès aux bus ne sont pas non plus partout aux normes. A La Chaux-de-Fonds par exemple, 163 arrêts doivent être adaptés pour des coûts estimés à plus de 2,5 millions de francs. La ville neuchâteloise a d’ores et déjà annoncé des dépassements de délais.

“Ca va être extraordinairement difficile de respecter les délais (…) Évidemment, tous les arrêts de bus construits aujourd’hui sont aux normes et nous priorisons en fonction de l’arrêt. Par exemple cette année on va adapter les arrêts de bus de l’hôpital de la ville”, explique le conseiller communal Théo Huguenin-Elie.

C’est surtout hors des grands centres urbains que des retards sont prévus. “Les petites communes font rarement des planifications globales”, observe Laurent Demarta, architecte-conseil chez Pro Infirmis.

Miroslav Mares et Matthieu Oppliger/hend

(RTS.ch)

Aboutissement du référendum contre la base légale pour la surveillance des assurés

Le référendum contre la modification du 16 mars 2018 de la loi fédérale sur la partie générale du droit des assurances sociales (LPGA) (Base légale pour la surveillance des assurés) a abouti.

Le 4 juillet 2018 le comité référendaire a déposé 56’112 signatures contre la modification du 16 mars 2018 de la loi fédérale sur la partie générale du droit des assurances sociales (LPGA) (Base légale pour la surveillance des assurés). La Chancellerie fédérale a constaté, après vérification, que 56’025 des signatures déposées sont valables. Le référendum a donc formellement abouti.

Conformément à la décision du Conseil fédéral du 4 juillet 2018, cet objet sera soumis au vote populaire le 25 novembre 2018.

Source: Conseil fédéral

Révision de la mise en œuvre de l’«Agenda 2030» – Améliorations nécessaires pour les personnes handicapées

La conseillère fédérale Doris Leuthard a présenté à l’ONU le rapport national sur la révision de la mise en œuvre de l’«Agenda 2030» aux représentant(e)s de la société civile. Mme Leuthard a fait savoir que des améliorations étaient nécessaires pour les personnes handicapées afin que les buts puissent être atteints.

L’«Agenda 2030» de l’ONU définit les buts à atteindre jusqu’en 2030 pour un développement durable. Ceux-ci sont en rapport avec de nombreux droits humains, entre autres ceux qui concernent les personnes handicapées. Lutte contre la précarité, accès à la formation et au marché du travail, santé et bien-être des personnes handicapées font partie des buts de la durabilité.

Cliquez sur l’image pour voir ou écouter la vidéo

 
Source de l’article: DFAE

L’autre regard de Sonja

Sonja Desclouds ne sort presque jamais sans Ellia son labrador de 6 ans. Sonja est non voyante et Ellia est son chien guide, qu’elle a formé elle-même. Car depuis plus de 15 ans cette Genevoise a mis en place une méthode de formation de chiens pour et par les personnes en situation de handicap visuel ou moteur.

Avec son association l’Autre regard, elle a aidé à former une vingtaine de chiens. Avec un postulat simple : c’est la personne en situation de handicap qui éduque son propre chien et vit avec lui tout au long de sa vie.

L’association l’Autre regard fonctionne bénévolement grâce à l’engagement de Sonja et de deux autres formateurs. C’est aujourd’hui le seul organisme à proposer cette méthode en Suisse.

Reportage de Delphine Palma pour le Léman Bleu
(Cliquez sur l’image pour écouter ou voir la vidéo)