La naissance des surfaces podotactiles

Seiichi Miyake, né en 1926 et mort en 1982, est un inventeur japonais. Il est connu pour avoir conçu les surfaces podotactiles, qui aident les piétons aveugles ou malvoyants à se déplacer.

En 1965, Miyake utilise ses propres fonds pour concevoir les briques tactiles. Les surfaces ont deux types : une avec avec des points et l’autre avec des lignes verticales. Les points indiques aux piétons qu’ils sont en danger, tandis que les barres verticales signifient qu’il est possible de continuer à avancer.

Deux ans plus tard, le 18 mars 1967, la ville d’Okayama est la première à installer cette invention pour les malvoyants.

10 ans plus tard, le système devient obligatoire dans les gares de la compagnie ferroviaire Japanese National Railways. Elles se sont ensuite progressivement répandues au Japon et dans le reste du monde.

En mémoire de l’inventeur le 18 mars 2019 un Google Doodle lui rend hommage.


Les surface podotactiles qui aident les piétons malvoyants à se déplacer.

 

Note:
Une surface podotactile, ou bande d’éveil de vigilance, est une surface présentant une texture que les piétons atteints d’une déficience visuelle peuvent reconnaître au toucher (par les pieds, au travers des chaussures, ou à la canne blanche), et dont on recouvre le sol de certains lieux publics pour leur signaler un danger : un obstacle, la sortie d’une zone sécurisée (principalement sur les trottoirs à l’entrée des passages piétons, et au bord des quais de voies ferrées), un changement de niveau (la bordure du trottoir, une ou plusieurs marches d’escalier), etc.

(KKG)

“Accessibilités aux Urbaines!”

Le festival Les Urbaines vous invite à un week-end dédié aux pratiques artistiques émergentes, avec 16 évènements différents sur 3 jours (il n’y a pas que de la musique) proposés gratuitement entre Lausanne et Renens: performances, spectacles, concerts, œuvres plastiques, DJ sets et ateliers.


Dorota Gawęda & Eglė Kulbokaitė – Oeuvre olfactive, art plastiques


7 décembre 18:00→22:00
8 décembre 11:00→22:00
9 décembre 11:00→18:00
Espace Arlaud

Dorota Gawęda & Eglè Kulbokaitè sont les fondatrices du Young Girl Reading Group. À partir d’une de leurs performances, une senteur a été élaborée en collaboration avec l’International Flavors and Fragrances Inc. à New York. Cette réplique moléculaire synthétique constitue l’empreinte d’un souvenir collectif et une méthode olfactive de documentation. La fragrance investit l’espace d’exposition, reportant l’attention sur l’impalpable, envisageant les corps comme des entités infinies, fluides et poreuses.


CultuRadio – Emmission de radio


7 décembre 19:30→20:30
8 décembre 18:45→20:45
9 décembre 15:00→17:00
Arsenic

CultuRadio est un projet de médiation culturelle porté par l’Association ParticiMedia. Par le biais d’émissions radio en direct depuis leur bus, dans la cour de l’Arsenic, un groupe de passionné.e.x.s de la culture suit le déroulement du festival. L’occasion de rencontrer les artistes, de s’ap- proprier l’événement au fil de leurs expériences et de leurs impressions afin de transmettre et partager leur intérêt avec les auditeur.trice.x.s. Une démarche innovante qui a vu le jour au Festival Les Urbaines en 2014.


Bully Fae Collins – One person show, théâtre.
Attention spectacle en anglais!


7 décembre 21:30→22:15
8 décembre 20:45→21:30
Arsenic

Plight Notions est une performance suivant le cours des ironiques mais inquiétantes révélations du personnage névrosé de Shandy, interprété par Bully Fae Collins. Au fur et à mesure de son récit, Shandy se retrouve piégé par sa propre paranoïa. Entre escroquerie et pur délire, l’artiste présente un one-person-show nourri par des expériences personnelles, tranchant et pointu comme une lame.


CECILIA – Performance


7 décembre 22:30→23:10
Arsenic

CECILIA est l’alter ego scénique de Mélissa Gagné, dont l’univers romanesque et néoclassique dessine les nouveaux contours d’une musique influencée par le club. Aux fragments électroniques viennent s’ajouter voix susurrées et extraits de films ou de poésie à la rythmique hachée, dans une quête libertaire de l’intime et du sensuel. « La liberté pour tout le monde, pour les insectes, pour les êtres humains, pour les planètes, pour tout », comme le dit Grisélidis Réal dans le titre d’ouverture d’Adoration, premier album de CECILIA.


Nuitunit – Installation live multimédia


7 décembre 00:15→01:00
Le Bourg

Nuitunit présente en première une performance liant live, DJ set et installation avec une scénographie imaginée pour l’occasion. Mix euphorisant et acidulé, reprenant les codes de la pop asiatique, de la dance mainstream et de styles de niches orientés rave, la musique du jeune Lucernois maximalise nos émotions. Ses productions survitaminées, presque dystopiques, évoquent un univers mû par la recherche de sensations fortes.


Xzavier Stone – Concert


7 décembre 00:55→01:40
Le Romandie

Avec THIRST, premier album sorti cet été sur le label international et multimédia Fractal Fantasy, Xzavier Stone brouille les frontières entre R’n’B, hip hop et électronique expérimentale. Dans une démarche prospective et pop, le Zurichois nous emmène au-delà de la club music américaine en proposant un son hybride et futuriste. Les voix modifiées se mêlent aux arrangements sophistiqués, à la fois doux et agressifs, formant une dynamique sonore aussi fluide qu’ambitieuse.


Ange Halliwell – Concert


7 décembre 01:10→01:50
Le Bourg

L’histoire d’Ange Halliwell commence il y a quelques mois dans une petite chambre de Pau, où Corentin Laborde se filme en jouant de la harpe. S’ensuit un premier EP sorti ce printemps, dont la musique fraîche et cristalline flotte à la croisée des influences néoclassiques et post-club. Ange Halliwell s’approprie l’esthétique de l’artiste émotif et solitaire, dans un univers vaporeux aux mélodies envoûtantes. Comme il le dit lui-même, «Ange touchera votre corde sensible en caressant celles de sa harpe.»


Shannen SP – DJ set


7 décembre 01:40→03:15
Le Romandie

Affiliée au label Hyperdub, dont elle co-programme au Corsica Studios les soirées Ø qui combinent installations immersives et clubbing défricheur, la Londonienne Shannen SP est une voix unique du DJing contemporain. En revisitant les références sud-africaines ou angolaises, ses sets ouvrent les perspectives, portés par une pulsation puissante et souterraine. Jouant de la pression sonore, Shannen SP propose une approche aux accents futuristes, cadencée et entêtante.


Loto Retina – Concert


7 décembre 02:00→02:45
Le Bourg

Loto Retina est le nom de scène de Tony Ferrari, musicien, compositeur, sonorisateur d’objets et bidouilleur de logiciels musicaux. Entre improvisation et composition, la musique de Loto Retina multiplie les textures et les événements sonores, créatifs et spontanés. Avec un album sorti sur Orange Milk Records, label américain spécialisé dans l’avant-garde digitale, Loto Retina construit ses mondes parallèles, évolutifs, fantaisistes et organiques.


CECILIA – DJ set


7 décembre 02:45→04:45
Le Bourg

CECILIA transpose dans ses sets un souffle romantique, entre obscurité et lumière. S’affranchissant des codes avec virtuosité et audace, elle développe un DJing de contrastes et d’intensité, qui passe par des moments de douce apesanteur, des enchaînements technoïdes ou hardcore à la texture abrasive et rugueuse, et des références hip-hop et reggaeton aux dimensions extatiques. CECILIA vitalise la scène club par le prisme du spectaculaire et de l’intime.


Kate Call – DJ set


7 décembre 03:15→04:45
Le Romandie

Kate Call est le projet musical de Caterina de Nicola. À l’âge de 14 ans, elle commence à fréquenter le milieu crust punk italien, avant de déménager en Suisse. Aujourd’hui étudiante à l’ECAL/École cantonale d’art de Lausanne, organisatrice de soirées et DJ, elle fait partie de ces acteur.trice.x.s émergent.e.x.s qui dynamisent la scène électronique locale. Participante du DJ Workshop for Womxn de l’édition passée des Urbaines, Kate Call puise ses références dans la culture rave, progressive et la techno-trance italienne.


Moya DeYoung, workshop – Atelier de partage d’expériences


8 décembre 14:00→16:00
9 décembre 13:00→15:00
Espace Arlaud

Chercheuse en anthropologie médicale, Moya DeYoung s’intéresse aux traumatismes collectifs découlant de la violence quotidienne causée par les contextes coloniaux. Son workshop s’articulera autour du concept de nécropolitique (formes de pouvoir qui produisent activement la mort à grande échelle), de la notion d’assujettissement et du partage d’expériences, dans le but de donner corps et voix aux communautés marginalisées. Un moment d’échange valorisant pour inspirer une pratique culturelle de solidarité.

Jessika Khazrik


Performance sonore


8 décembre 21:45→22:50
Arsenic

Mount Mound Refuse est un poème sonore multilingue qui établit des connexions entre expérimentations électroniques et vocales, économie mondialisée, commerce des déchets toxiques et souvenirs adolescents. Dans un important dispositif scénographique, Jessika Khazrik explore par le biais de sa musique prospective les limites de la traduction, collectant les signes et matérialisant la toxicité au sein même de la langue.


P Vlex & Yanx – Concert


8 décembre 00:15→01:00
Le Bourg

P Vlex & Yanx sont de jeunes artistes zurichois, membres du collectif Babylon Music. Le duo convoque un univers aux ambiances sensibles et décalées, au travers d’un rap plurilingue qui oscille entre le suisse-allemand et le français, en passant par l’anglais et l’espagnol. Les beats planants de Yanx accompagnés de la voix auto-tunée de P Vlex s’inspirent du cloud-rap et de l’emo-trap, donnant au son des accents romantiques qui nous bercent au cœur des espaces urbains.


N-Prolenta – Concert


8 décembre 01:05→01:50
Le Bourg

N-Prolenta est le projet musical de Brandon Covington Sam-Sumana, dédié aux déconstructions noise et digitales. Ses compositions radicales à la texture granulaire portent la dissonance au cœur de débris pop. Le fragmentaire et l’incertain dominent, offrant une place importante à la notion de précarité. Cette dernière thématique est centrale dans le travail de l’artiste, qui questionne la situation des personnes racisée.e.x.s dans le système économique actuel.


Boothroyd – Concert


8 décembre 01:25→02:05
Le Romandie

Jeune producteur insaisissable, Peter Boothroyd vient présenter pour la première fois sur scène Pure Country, l’album le plus étrangement sarcastique et sincère du paysage musical actuel. Boothroyd y fantasme l’Amérique à grande dose d’ironie, par la subversion du mainstream consumériste et publicitaire. Les samples d’harmonica ou de guitare flamenco, sur fond de motifs EDM, produisent une musique aussi drôle et grinçante que transcendantale.


Cherry B Diamond – DJ Set


8 décembre 01:50→03:15
Le Bourg

Le bagage de Cherry B Diamond est étonnant et précoce : rappeuse grime avec sa soeur jumelle, passionnée par la culture kawaii, la musique industrielle et la dark electro, elle a multiplié les champs d’investigation. Les vies artistiques plurielles de Cherry B Diamond se retrouvent dans le style oblique de ses sets. Ballroom mutante ou bass music délirante font du club un espace de libération des énergies, émancipatrices et salutaires.


Bully Fae Collins – Concert


8 décembre 02:15→03:00
Le Romandie

Defy A Thing To Be est le titre de l’album dans lequel Bully Fae Collins développe un texte abstrait à la musicalité étrange, qui résonne comme une libération. L’artiste y crée une sorte de dancehall dérangé, où le débit de ses mots bat la mesure sur des compositions tendues et décharnées aux rythmes métronomiques. Sur scène, Bully Fae Collins transcende l’humour acerbe de ses morceaux, ajoutant des éléments de comédie et de danse.


Crystallmess – DJ set


8 décembre 03:00→04:45
Le Romandie

À travers le médium du DJing comme dans ses autres pratiques, Crystallmess se concentre sur l’analyse des dites «sous-cultures» et l’influence des diasporas noires. Par la multiplication de références dancehall, soca, logobi et hip hop, Crystallmess manifeste le poids de ces courants dans la formation de nouveaux territoires musicaux. Ses sets expressifs décolonisent la culture club, invitant à repenser le futur.


Laurent Quartier – DJ set


8 décembre 03:15→04:45
Le Bourg

Venue au DJing depuis tout juste une année sous le nom de Laurent Quartier, Alice Nimier travaille les marges et mutations du clubbing contemporain. Avec un goût pour le décalage mélodramatique, la surabondance d’énergie et un imaginaire fantasy, Laurent Quartier se joue de l’idée de sérieux. Elle construit des sets aux accents frénétiques et grandiloquents, sous influences hardcore, acid et psytrance.


YATTA – Concert


9 décembre 20:00→20:45
TILT au Corso

YATTA reconfigure ses influences jazz et pop, produisant une musique néo-gospel à la structure mouvante, faite de boucles et d’inflexions. Avec humour et spiritualité, dans une quête sonore ludique, elle évoque l’errance, la recherche d’un foyer ou l’appartenance. La voix de YATTA, lyrique et incantatoire, sillonne des compositions aux ambiances pastorales, folk et contemporaines, au gré des violons, tambours, sons de cloches et saillies électroniques.


Lire et télécharger le flyer

Site officiel du festival

Accès malvoyants

Accès mobilité réduite

Accès malentendants

Son chien d’aveugle lui est retiré car jugé trop gros

L’animal à la retraite a été repris à sa maîtresse car l’institution qui éduque ces bêtes l’a estimé en surpoids.

 

«Il s’amusait bien avec moi», raconte Nicole Reiber, 60 ans. Cette femme s’est occupée de Perseus pendant toute la vie professionnelle du chien, guide pour malvoyant, faisant souvent de longues promenades avec lui. A la retraite du labrador, elle l’a définitivement accueilli et vit avec depuis quatre ans.

Mais mercredi dernier, un employé de la Fondation école suisse pour chiens d’aveugles d’Allschwil (BL) est venu récupérer l’animal. Selon l’institution, Perseus est en surpoids et a des problèmes de santé. Sa maîtresse est inconsolable, et ne comprend pas la décision de la Fondation, qu’elle accuse d’être sans coeur, frisant la cruauté envers les animaux. Elle a partagé sa colère sur Facebook, où les internautes ont été nombreux à partager leur colère et leur soutien.

Problème de poids?

«L’école demandait constamment son poids, elle ne s’intéressait à rien d’autre», raconte Nicole Reiber. L’institution le pesait tous les mois chez le vétérinaire et le mettait au régime, alors que son objectif de poids était utopique, estime la maîtresse du chien. «Sinon, il était en bonne santé, comme l’a attesté le vétérinaire», poursuit-elle. Du côté d’Allschwil, toutefois, les responsables en doutaient. «Pas de discussion, le chien revient», a-t-on dit à la femme au téléphone.

Après la déferlante de commentaires sur Facebook, la Fondation école suisse pour chiens d’aveugles a finalement commenté sa décision dans une publication sur le réseau social. Elle se dit convaincue d’avoir agi correctement dans ce cas, après avoir consulté plusieurs experts. «Nous comprenons aussi que cette décision a dû être douloureuse pour l’ancienne propriétaire, ce dont nous sommes désolés», conclut le communiqué.

Perseus ne sera pas abattu

La Fondation école suisse pour chiens d’aveugles, située à Allschwil (BL), compte plus de 1000 chiens qu’elle accompagne tout au long de leur vie. Des déplacements arrivent régulièrement pour des raisons diverses, «mais il arrive rarement que nous devions agir contre la volonté du gardien, indique Gérard Guyer, le directeur. D’habitude, on trouve toujours une solution à l’amiable.»

Pour lui, Nicole Reiber a simplement été débordée par Perseus. Il ne comprend pas que la femme ne partage pas son point de vue. Il est néanmoins convaincu que le chien se portera mieux désormais. Il assure par ailleurs que le labrador ne sera pas abattu. «Il aura une nouvelle famille ou un nouveau propriétaire.»

Source de l’article 20min.ch

Lire la prise de position de La Fondation école suisse pour chiens d’aveugles sur le cas Perseus.

Source du document: Fondation école suisse pour chiens d’aveugles

L’Atelier pour aveugles de Brigue (VS) qui n’employait aucun aveugle subit le contrecoup des articles de presse négatifs.

La publication d’un article de «Blick» a eu l’effet d’une bombe: début septembre, le quotidien alémanique écrivait que l’Atelier suisse des aveugles et des malvoyants de Brigue (VS) n’engageait aucun aveugle.


(Photo: SBWS)

 

La Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA), la conseillère d’Etat valaisanne Esther Waeber-Kalbermatten tout comme l’Union centrale suisse pour le bien des aveugles (UCBA) s’étaient empressées de se distancier de l’établissement. Le groupe régional valaisan de la FSA continue pour sa part de soutenir l’atelier et l’AI n’exclut pas non plus de continuer sa collaboration.

«Grandes répercussions»

Reste que deux mois après les faits, nombre de clients semblent avoir été déstabilisés par les différents articles de presse, écrit le «Walliser Bote». Dans un entretien accordé la semaine dernière au quotidien haut-valaisan, Michael Kamphausen, responsable du personnel de l’atelier de Brigue, confie: «Les articles négatifs ont eu de grandes répercussions sur nos affaires.»

Contacté en ce début de semaine par «20 minutes», il confirme que le chiffre d’affaires a reculé de 55% depuis que cette affaire a éclaté. Pour y faire face, Michael Kamphausen explique aussi avoir déposé une demande de chômage partiel pour six personnes travaillant dans l’atelier. Or, cette demande vient d’être rejetée. «Nous ne recevons aucune aide financière pour maintenir les places de travail de nos collaborateurs handicapés. Nous devons donc nous en sortir par nos propres moyens.»

«C’est ça la source du problème»

Michael Kamphausen ajoute: «C’est d’autant plus regrettable que nous ne sommes pas responsables de cette situation. Notre réputation a subi de gros dommages après la publication de l’article de ‘Blick’. C’est ça la source du problème. Mais malheureusement, ça ne suffit pas pour toucher du chômage partiel.»

Pour finir, le responsable du personnel précise que la priorité consiste actuellement à regagner la confiance des clients afin qu’ils continuent à acheter leurs produits. Sinon, conclut-il, des emplois seraient menacés.

Handicap attesté

Dans un communiqué diffusé en octobre, le groupe régional Valais de la FSA rappelle que tous les employés de l’atelier de Brigue souffrent d’un handicap visuel attesté. Selon le caissier, Ernst Lochmatter, ce handicap leur rendrait la vie de tous les jours difficile. Confronté au fait qu’il n’y a pas d’aveugles dans l’atelier, il avait répondu en septembre dernier: «Nous ne trouvons simplement pas de non-voyants souhaitant travailler ici. La dernière personne aveugle ayant travaillé dans l’atelier à Brigue a 70 ans. De nos jours, les jeunes aveugles sont intégrés très tôt dans le monde professionnel. Ils ne s’intéressent donc pas aux postes offerts par l’atelier.»

Vente de produits importés

L’atelier de Brigue ne produit que des balais et des brosses. Cependant, il vend également des serviettes, des peignoirs ou des chaussettes importés d’Allemagne et d’Autriche. Ces produits, présentés sur le site de l’organisation et dans un catalogue, affichent des prix nettement supérieurs à la pratique. Et sans préciser qu’ils ne sont pas fabriqués à Brigue.

Interrogé à ce sujet par le «Walliser Bote», Michael Kamphausen explique: «Nous ne faisons volontairement pas la différence entre les articles produits en Suisse, en Autriche et en Allemagne parce que nous nous voyons comme une communauté.» Et d’ajouter: «D’une part, nous voulons informer correctement les gens et d’une autre part nous voulons garantir les postes de travail de nos employés. Et pour ça, ce n’est pas utile d’avoir des clients qui n’achètent plus que des produits d’une seule région.» Dans tous les cas, Kamphausen assure que le catalogue sera adapté afin d’éviter que les gens pensent que les produits sont uniquement fabriqués par des personnes totalement aveugles.

Et en ce qui concerne les prix supérieurs à la pratique, Kamphausen explique: «Nous sommes un employeur comme les autres. Nous ne recevons ni de soutiens financiers réguliers ni de dons. On ne peut donc pas comparer nos prix avec ceux pratiqués par des institutions subventionnées.»

source (20min.ch)

Nouveau train duplex: Inclusion Handicap et les CFF trouvent un accord extrajudiciaire sur quatre points


communiqué CFF

 

Les deux parties se sont accordées sur la résolution extrajudiciaire de quatre points litigieux relatifs au nouveau train duplex pour le trafic grandes lignes CFF. Les mesures qui seront mises en œuvre apporteront des améliorations pour les clientes et les clients malvoyants et malentendants. Le tribunal administratif fédéral devra statuer sur les onze autres points restants, parmi lesquels l’inclinaison des rampes.

Dans son recours contre l’autorisation d’exploitation limitée, Inclusion Handicap a soulevé au total quinze points litigieux concernant les nouveaux trains duplex pour le trafic grandes lignes parce que de son point de vue, ceux-ci débouchent sur une discrimination des personnes avec un handicap. Les CFF et Inclusion Handicap accordent une grande importance à un dialogue constructif et à une approche soucieuse de trouver des solutions. Dès le début de la procédure, ils se sont déclarés prêts à trouver des solutions à certains éléments en dehors de la procédure. Les deux parties se sont accordées à présent sur quatre mesures, qui seront réalisées en dehors de la procédure de recours en cours. Elles ont signé aujourd’hui une convention à ce sujet.

Les quatre mesures suivantes seront mises en œuvre: meilleure élimination des reflets générés par les écrans d’information clientèle à bord des trains, réalisation d’un système de guidage tactile complet, signalement de toutes les intercirculations afin d’éviter les risques de trébuchements, meilleur marquage des places réservées en priorité aux personnes à mobilité réduite.

La procédure de recours au Tribunal administratif fédéral se poursuit

En novembre 2017, l’Office fédéral des transports (OFT) a accordé une autorisation d’exploitation limitée pour les nouveaux trains duplex des CFF. L’association faîtière des organisations suisses de personnes handicapées Inclusion Handicap a fait recours contre cette décision en janvier 2018. Le 6 mars 2018, le Tribunal administratif fédéral a décidé que les CFF sont autorisés à transporter des voyageurs à bord de tous leurs nouveaux trains duplex pour le trafic grandes lignes. Dans cette décision incidente, le tribunal n’a toutefois pas encore jugé au fond les points litigieux. Les onze demandes restantes d’Inclusion Handicap sont partie intégrante de la procédure en cours.

Les négociations entre les CFF et Inclusion Handicap sont ainsi terminées. Le tribunal statuera sur les 11 revendications restantes, parmi lesquelles on trouve la question de l’inclinaison des rampes.

Les CFF et Inclusion Handicap collaborent de manière constructive sur de nombreux projets et à divers niveaux. Cette coopération se poursuivra, quelle que soit l’issue de la procédure. Les deux parties analyseront ensuite les structures de leur collaboration et les optimiseront si nécessaire.

Source (CFF)

Les voitures électriques devront faire du bruit

Une loi stipule que les voitures électriques feront du bruit à partir de la mi-2019. Pour la fédération suisse des aveugles, le règlement ne va pas assez loin.


La ministre des transports Doris Leuthard roule en voiture électrique depuis au moins janvier 2015. (Photo: Keystone)

 

Les voitures électriques devront faire du bruit sur les routes helvétiques dès la mi-2019, rapporte la NZZ am Sonntag. La Suisse a repris la législation européenne.

Un système acoustique, générant des bruits de moteur par des haut-parleurs externes étanches à l’eau, doit être installé, a indiqué Thomas Rohrbach, porte-parole de l’Office fédéral des routes (OFROU), confirmant à Keystone-ATS l’information du journal alémanique. Cela s’appliquera aux nouveaux modèles.

Cela vaudra aussi pour les nouveaux véhicules à pile à combustible et aux voitures hybrides. A partir de 2021, les modèles fonctionnant avec l’ancienne technologie devront aussi être tous être vendus avec ce nouvel équipement («Acoustic Vehicle Alerting System»). En revanche, les voitures électriques déjà en circulation ne devront pas être adaptées.

Le son émis par les haut-parleurs est cependant nettement plus faible que le bruit engendré par les moteurs à benzine ou diesel. Cette mesure ne constitue donc pas une nouvelle brèche dans la problématique du bruit, selon le porte-parole de l’OFROU.

Important pour les malvoyants

Ce système acoustique est très important pour les aveugles et malvoyants. Les modes de transport silencieux représentent en effet un grand danger pour cette catégorie de personnes, selon Alfred Rickli, porte-parole de la Fédération suisse des aveugles et malvoyants.

La fédération veut cependant que la Suisse aille plus loin que les exigences de l’Union européenne (UE), notamment en obligeant les voitures à l’arrêt à faire du bruit. Les vélos électriques rapides devraient aussi être astreints à la nouvelle directive européenne. Sur les 4,5 millions de voitures répertoriées à la fin 2017 en Suisse, seules 15’000 d’entre elles étaient électriques et 67’000 hybrides.

L’OFROU relève que 98,5% des véhicules qui sont mises sur le marché en Suisse correspondent aux normes de l’UE. Faire cavalier seul s’avérerait relativement difficile à appliquer. Des accords devraient être résiliés.

Concernant les demandes de la Fédération des aveugles pour les vélos électriques rapides, le porte-parole précise qu’il n’y a rien de prévu sur ce plan-là en Suisse. Une éventuelle obligation de disposer d’un phare allumé de jour est à l’étude.

Source (nxp/ats)

Deux Bernoises et un Argovien remportent le prix de la santé Sana 2018

Le prix de la santé Sana 2018 a été décerné à trois personnes qui se sont investies sans relâche et de manière désintéressée des années durant pour le bien-être d’autres personnes en Suisse: Heinz Keller, de Strengelbach (AG), Christiana Colliard, de Niederwangen (BE) et Yvonne Mettauer, de Niederbipp (BE) ont reçu chacun 10 000 francs de la Fondation Sana. La remise des prix, qui s’est déroulée le 3 novembre au Centre suisse des paraplégiques de Nottwil (LU), a été animée par le présentateur TV, Nik Hartmann. www.prix-sana.ch

Lire le communiqué de presse de la Fondation Sana.ch

Cécifoot: leurs oreilles leur servent d’yeux

Un tournoi de foot inédit en Suisse s’est déroulé samedi à Fribourg. Il était exclusivement réservé aux malvoyants.

Reportage et ambiance.

Vidéo: Nicolas Caillet

«Axe! Frappe! Arrière! A droite! A gauche! Soutien!» Deux entraîneurs de foot plantés derrière les buts s’égosillent à donner continuellement des consignes à leurs joueurs. Sur le terrain, des footballeurs aux yeux bandés et munis de genouillères courent après un ballon contenant des grelots. Par souci d’équité et pour compenser d’éventuelles différences sur le degré de handicap visuel, tous les joueurs ont un cache-oeil.

La place Python de la ville de Fribourg a accueilli ce week-end le premier tournoi de Cécifoot de l’histoire en Suisse! A cause des dimensions réduites du terrain fribourgeois, le nombre de joueurs a été limité à trois (sans gardien de but) au lieu de cinq normalement.

«Le contexte change, les émotions sont les mêmes»

Venu en nombre, le public s’en est donné à coeur joie. «Je suis impressionné par leur organisation et leur sens de la communication. On perçoit ici la capacité d’intégration et d’adaptation des malvoyants», s’enthousiasme Pierre, un Fribourgeois de 60 ans. «Il faut une sacrée dose de confiance et de courage pour courir à l’aveuglette après un ballon, sur du macadam», observe Danielle. Son mari, Benoît, est lui aussi conquis: «Je me rends compte que les façons de jouer au foot peuvent varier mais, quel que soit le contexte, les émotions sont les mêmes.»

Tête d’affiche du tournoi de samedi, le match Suisse – Sélection strasbourgeoise a tourné à l’avantage des locaux sur le score sans appel de 15 à 3. «Nos adversaires ont l’habitude de jouer sur une surface synthétique. Ils ont été surpris par ce terrain en dur. Mon équipe a eu l’avantage d’avoir eu des entraînements sur ce type de terrain. Mes joueurs ont été excellents», se félicite l’entraîneur jurassien, Mathieu Chapuis.

Actuellement, il n’y a que six ou sept joueurs de cécifoot dans tout le pays. Après le tournoi fribourgeois, Mathieu Chapuis souhaite doubler son effectif essentiellement composé de joueurs romands. Cet objectif devrait être rapidement atteint.

De plus en plus d’Anglais perdent la vue à cause de leurs lentilles

Une étude britannique révèle que les cas de kératite à acanthomoeba, une grave infection de la cornée, ont été décuplés ces dernières années chez les porteurs de verres de contact. Première responsable: une mauvaise hygiène.

Elle est rare, mais grave. Et elle se développe de manière alarmante. Depuis 2011, le nombre de cas de kératite à acanthomoeba a presque triplé chez les porteurs de lentilles de contact britanniques, révèle une étude de l’University College de Londres. Epidémie inquiétante puisque cette infection oculaire peut entraîner la cécité. Un quart des des personnes touchées ont besoin d’une greffe de cornée pour traiter la maladie ou rétablir leur vision, précise le site Pourquoi docteur?.

Selon ces travaux parus dans le «British Journal of Ophthalmology», le nombre de kératites à acanthomoeba est passé de 8 à 10 cas par an, au début des années 2000, à 36 à 65 cas annuels ces dernières années, affirme le site Topsanté. Mais c’est au cours des sept dernières années qu’il a tout particulièrement augmenté. Les chercheurs ont recueilli leurs données auprès du Moorfields Eye Hospital, le centre hospitalier d’ophtalmologie qui traite 30% des infections oculaires de Grande-Bretagne.

Lentilles jetables moins risquées

Ce sont les porteurs de lentilles réutilisables qui courent le plus de risque, note l’étude. En effet, des analyses ont révélé que l’acanthomoeba, parasite de type protozoaire, se trouve fréquemment dans l’eau du robinet en Grande-Bretagne. Ce micro-organisme peut aussi proliférer dans les piscines et les jacuzzis. Les étuis à lentilles, lorsqu’ils ne sont pas changés assez souvent ou régulièrement désinfectés, peuvent aussi être à l’origine de l’infection. Tout comme le fait de porter des verres de contact périmés. Mais le premier facteur de risque reste une mauvaise hygiène.

Malgré l’augmentation du nombre de cas, la kératite à l’acanthamoeba reste rare outre-Manche (2,5 porteurs de lentilles sur 100’000 par an dans le sud-est de l’Angleterre). Il en va de même en Suisse. L’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin, à Lausanne, n’a pas noté de hausse du nombre d’infections, confirme son service de presse. Celui-ci rappelle néanmoins l’importance des bonnes pratiques en matière d’utilisation de verres de contact: respecter la durée de port et la fréquence de renouvellement, se laver les mains avant chaque manipulation, suivre les consignes d’entretien, retirer les lentilles avant toute activité aquatique, ne pas les mettre (ni l’étui) au contact de l’eau ou de la salive et ne jamais dormir avec ses lentilles.

Source:20min

À Genève, les non-voyants n’ont plus droit à la carte de stationnement réservée aux personnes à mobilité réduite.

Privé de sa carte de stationnement, un aveugle de 72 ans s’insurge.


Pierre et Monique Muller ont été choqués de l’accueil qui leur a été réservé à l’Hôtel de police. Image: LUCIEN FORTUNATI

 

«À la police, on m’a dit: «Un aveugle n’est pas un handicapé!» Je me suis senti traité comme un moins que rien.» Âgé de 72 ans, Pierre Muller a perdu la vue il y a une trentaine d’années. À la fin du mois de juillet, il a voulu renouveler sa carte de stationnement pour handicapé. Celle qui permet notamment à son épouse, Monique, de garer leur voiture sur des places réservées aux handicapés. Mais à sa grande surprise, cette fois-ci, il n’y a rien eu à faire.

Le phénomène est assez nouveau. Même la faîtière genevoise des handicapés, la Fégaph, n’était pas au courant. «Lorsque je suis arrivé à l’Hôtel de police muni de mon rapport médical concernant la mobilité réduite en lien avec ma cécité, la préposée au guichet m’a demandé de patienter, enchaîne Pierre. Elle est allée voir son supérieur dans son bureau. C’est là que j’ai entendu cette phrase qui m’a humilié. Puis elle est revenue et m’a dit que les directives avaient changé et que je n’étais plus en droit de posséder cette carte, où figurent mon nom et ma photo.»

Besoin vital d’être accompagné

Pour le couple Muller, le coup est rude. «Je ne distingue que la clarté, et encore. C’est insuffisant pour me déplacer seul dans un endroit que je ne connais pas», poursuit cet ancien cadre de l’Hôpital.

«Mon mari ne fait pas 10 mètres sans assistance, relève Monique. D’où l’importance, quand je l’emmène quelque part, de pouvoir l’accompagner dès la sortie de voiture. Dans les transports publics, les aveugles sont considérés comme des handicapés. Dans les TPG, ils ne paient pas leur place et leur accompagnant non plus. Dans les trains, c’est presque la même chose, seul l’accompagnant ne paie pas. Alors pourquoi est-ce différent sur la route?»

Directive appliquée à la lettre

Les préposés de l’Hôtel de police, au Service de délivrance de documents au public, se seraient-ils fourvoyés en refusant d’accorder la carte de stationnement à Pierre Muller? Pas du tout. Ils n’ont fait qu’appliquer une directive de la Commission intercantonale de la circulation routière, que la police genevoise nous a fait parvenir. Elle date de 2015.

Que dit en substance ce texte qui s’appuie sur l’art. 20A de l’ordonnance fédérale sur la circulation routière? Que «le handicap moteur se manifeste par le fait que la personne handicapée ne peut (…) se déplacer à pied sur une distance ne dépassant pas 200 mètres environ, soit avec des moyens auxiliaires spéciaux, soit en étant accompagnée. Il s’agit là d’une mobilité réduite dont la cause peut être imputable à l’appareil moteur des jambes (handicap direct), au système respiratoire ou sanguin (handicap indirect).» Point final.

La police ajoute que les cartes de stationnement pour handicapé sont délivrées gratuitement à Genève, ce qui n’est pas forcément le cas dans d’autres cantons.

Ils utilisent leur carte périmée

Et les non-voyants dans tout ça? En termes de mobilité réduite, la directive ne les considère pas comme des handicapés. D’où les propos, certes peu appropriés, du préposé de la police. Pourtant, dans d’autres cantons, on est plus souple, indique Jean-Luc Widmer, vice-président de la section genevoise de la Fédération suisse des aveugles (FSA). Après quelques recherches, il nous précise que «dans le canton de Vaud, par exemple, les aveugles et malvoyants peuvent bénéficier d’une carte de handicapé».

Alors que faire, en attendant que les choses bougent à Genève? «Nous continuons à utiliser notre carte, bien qu’elle soit désormais périmée, avouent les époux Muller. Nous risquons évidemment une amende, mais tant pis!»

Un petit espoir demeure

Il y a cependant un petit espoir. La FSA Genève précise en effet qu’un macaron de stationnement peut être délivré aux bénévoles de la FSA qui ont un véhicule destiné à accompagner les personnes âgées handicapées de la vue et qui ont de la peine à se déplacer. Ce qui semble bien être le cas de Pierre Muller…

(source de l’article TDG)